L'ancien juge espagnol Baltasar Garzón intégrera l'équipe juridique de l'homme d'affaires colombien Alex Saab et le défendra dans des poursuites contre les États-Unis et le Cap-Vert devant des organisations judiciaires internationales, a informé l'avocat José Manuel Pinto Monteiro à l'EFE.
Saab est détenu au Cap-Vert depuis le 12 juin, date à laquelle son avion s'est arrêté pour faire le plein à l'aéroport international Amílcar Cabral, sur l'île de Sal, dans le nord du pays, et fait l'objet d'une demande d'extradition des États-Unis.
Pinto a expliqué que Garzón "mènera une procédure contre les États-Unis et le Cap-Vert devant la Cour internationale de justice de La Haye pour violation de l'immunité juridictionnelle d'Álex Saab". En outre, l'avocat prévoit de demander à l'État insulaire une indemnisation comprise entre 5 et 12 millions de dollars.
Garzón dirige actuellement le cabinet d'avocats madrilène Ilocad, et ses clients incluent le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, un prisonnier au Royaume-Uni en attente d'une décision quant à son extradition vers les États-Unis.
Saab a embauché un large consortium d'avocats qui comprend, outre Pinto et Garzón, la Néerlandaise Rutsel Martha (ex-directrice des affaires juridiques d'Interpol) et l'Ukrainienne Maryna Pogibko, une experte liée au cabinet britannique Amadeus à Londres.
Son arrestation a eu lieu après que le bureau du procureur colombien a imposé des mesures de précaution le 9 juin pour exproprier huit propriétés du "patrimoine illicite" de Saab.
Selon le parquet, ces actifs ont une valeur de 35 000 millions de pesos (environ 9,7 millions de dollars) et se trouvent à Barranquilla.
Extradition approuvée
Le gouvernement du Cap-Vert a autorisé l'extradition vers les États-Unis de l'homme d'affaires colombien Álex Saab, accusé d'être le leader du président du Venezuela, Nicolás Maduro, bien que la décision finale soit prise par un tribunal capverdien, a confirmé aujourd'hui son avocat, José Manuel Pinto. Monteiro.
L'Exécutif a approuvé l'extradition sur la base de "l'avis judiciaire favorable du Bureau du Procureur général de la République (PGR)", envoyé le 8 octobre pour examen, à la Cour d'appel de Barlavento, basée sur l'île de San Vicente (au nord de l'archipel), qui prendra la décision finale, a déclaré Pinto.
Le PGR a reçu la demande d'extradition du ministère américain de la Justice le 29 juin et disposait d'un délai de 65 jours, à compter du 12 juin, pour répondre à cette demande.
Désormais, la défense a jusqu'à jeudi pour déposer, devant la juridiction précitée, un recours contre la décision du gouvernement.
S'il n'obtenait pas d'ordonnance favorable à ses prétentions, Saab pouvait toujours faire appel devant la Cour suprême de justice (STJ) et, finalement, déposer un recours en protection devant la Cour constitutionnelle.
"Notre équipe travaille avec optimisme pour obtenir les résultats définis, c'est-à-dire la libération immédiate de notre client", a-t-il déclaré à Efe Pinto lors d'une conversation téléphonique à Praia, la capitale capverdienne.