L’ancien président de facto Áñez lié au coup d’État est capturé

Mise à jour avec le transfert d’Áñez au bureau du procureur bolivien de La Paz

L’ancienne présidente de facto Jeanine Áñez a été transférée au bureau du procureur de la ville de La Paz pour prendre une déclaration fiscale pour les crimes de terrorisme, de sédition et de complot, enquêtés dans le cadre du coup d’État.

Escorté par des policiers, Añez a quitté les cellules de la Force spéciale de lutte contre le crime (FELCC) et est monté à bord d’un fourgon de police blanc en direction du bureau du procureur.

L’ancien président de facto a été appréhendé aux premières heures de ce samedi, après une intense opération policière menée la veille dans la ville de Trinidad. / Agence de presse bolivienne.

Le ministre bolivien du Gouvernement a indiqué que l’ancienne présidente de facto de la Bolivie, Jeanine Áñez, avait été capturée à l’aube ce samedi, contre qui un mandat d’arrêt avait été pesé par le parquet départemental de La Paz, pour son lien présumé avec le coup d’État en novembre 2019 contre l’ancien président Evo Morales.

A travers son compte Twitter officiel @EDelCastilloDC, il a écrit: « J’informe le peuple bolivien que Mme Jeanine Áñez a déjà été appréhendée et est actuellement entre les mains de la police. »

Del Castillo a applaudi, dans un autre tweet, « l’excellent travail de notre Commandement général de la police bolivienne, de la Direction nationale du renseignement et de la Force spéciale de lutte contre le trafic de drogue dans cette grande et historique tâche de rendre justice au peuple bolivien ».

Les autorités policières ont rapporté que dans une procédure déployée dans la région amazonienne de Beni ce vendredi, les anciens ministres de facto de la Justice, Álvaro Coímbra, et d’Energías, Álvaro Guzmán, ont été arrêtés, accusés des crimes de «terrorisme, sédition et complot ». Le colonel Yuri Calderón, ancien commandant de la police et le général William Romero, ancien commandant des forces armées, figurent également parmi les personnes recherchées par les autorités.

Après avoir obtenu la victoire aux élections d’octobre 2019, Evo Morales a été victime d’un coup d’État, qui l’a contraint à s’exiler en novembre, se trouvant au Mexique puis en Argentine. A cette occasion, à la suite de cette action de fait, Añez, qui était la deuxième ancienne vice-présidente du Sénat, s’est proclamée en session législative sans quorum statutaire, présidente par intérim de la Bolivie.

Au bout d’un an, Evo Morales a pu rentrer dans son pays, après la victoire remportée par l’actuel président Luis Arce, qui appartient à son parti, Movimiento al Socialismo (MAS).

Jeanine Áñez a décrit son arrestation comme une persécution politique, soulignant: «Je dénonce à la Bolivie et au monde que dans un acte d’abus et de persécution politique, le gouvernement MAS m’a ordonné d’arrêter. Il m’accuse d’avoir participé à un coup d’État qui ne s’est jamais produit. Mes prières pour la Bolivie et pour tous les Boliviens ».