Vingt et un membres de l’armée colombienne et un civil ont reconnu leur responsabilité dans le meurtre extrajudiciaire d’au moins 247 personnes, faussement présentées comme des victimes de combats, a confirmé hier un communiqué de la Justice spéciale pour la paix (JEP).
Ces exécutions sommaires perpétrées par l’armée, aussi appelées « faux positifs », se seraient produites dans les quartiers d’El Catatumbo, où 120 personnes ont été assassinées, et sur la côte caraïbe, où au moins 127 morts sont dénombrés. Cette politique de l’État comprenait également des incitations et des pressions de la part des commandants sur leurs subordonnés pour qu’ils soient « tués au combat ».
Selon le JEP, cette année 25 membres de l’armée et un civil ont été inculpés des crimes d’homicide d’une personne protégée et de disparition forcée, qui constituent des crimes contre l’humanité.
Selon cette juridiction, qui a été établie après les accords de paix entre le gouvernement et les FARC éteintes, ces crimes « n’auraient pas eu lieu sans la politique institutionnelle de l’armée de dénombrer les corps ».
En plus d’admettre les crimes, les personnes impliquées ont développé leurs versions des événements, exprimé leur « attachement à la JEP, demandé pardon et exprimé leur volonté de reconnaître la vérité », a expliqué la juridiction de paix. L’un des points clés est que l’armée a fourni de nouvelles preuves qui seront utilisées pour localiser les disparus.
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