L’Assemblée nationale (parlement) de l’Équateur cherchera à adopter une résolution contre la vague de violence qui maintient aujourd’hui trois provinces du pays en état d’urgence : Guayas, Esmeraldas et Santo Domingo de los Tsáchilas.
Les membres de l’assemblée se réuniront demain en session plénière pour analyser l’escalade des homicides, des attentats et de l’insécurité subie par la nation, rapporte Prensa Latina.
La session plénière de la législature débutera à 10h30.
Auparavant, le président de la législature, Virgilio Saquicela, tiendra une réunion avec les dirigeants des bancs pour tenter de parvenir à la session plénière avec une proposition définie et de la soumettre au vote.
Pendant ce temps, le spectre de la soi-disant mort croisée hante à nouveau l’arène politique, un mécanisme constitutionnel qui permet au Parlement de convoquer une session extraordinaire en cas de troubles internes pour destituer le président et convoquer des élections.
Parmi ceux qui ont évoqué la question figuraient des députés de l’opposition Union pour l’espoir (UNES) et Pachakutik, tandis que le Parti chrétien social (PSC) – qui a soutenu l’arrivée au pouvoir du président Guillermo Lasso – a laissé ouverte la possibilité de convoquer des élections anticipées.
D’autre part, compte tenu des actes criminels constants, la Chambre nationale des distributeurs de dérivés du pétrole de l’Équateur a demandé au gouvernement de garantir la sécurité dans les stations-service, des espaces qui ont été la cible d’attentats à la voiture piégée ces derniers jours.
L’exécutif allègue que ces actes criminels perpétrés par des gangs criminels associés au trafic de drogue répondent au transfert de milliers de prisonniers du pénitencier du Litoral, le plus grand du pays situé à Guayaquil, vers d’autres centres de détention.
Le taux d’homicides en Équateur cette année s’élève déjà à 21 pour 100 000 habitants en raison de la guerre menée par les cartels nationaux et internationaux pour le contrôle du trafic de drogue et de la réponse inefficace de l’État à ce problème, estiment les experts dans le domaine.
Ce samedi, l’administration Lasso a été critiquée pour le peu de soutien financier à la Police nationale, dont les fonds seront également réduits en 2023, selon le projet de budget de l’année prochaine présenté à l’Assemblée.
De plus, pour les spécialistes, l’augmentation de la criminalité trouve son origine dans le faible investissement public et social du gouvernement actuel, qui contribue à l’augmentation de la pauvreté et du chômage, et par conséquent, ils soulignent que la réponse au problème ne devrait pas être seulement militaire, mais intégrale.
L’Eglise catholique a appelé ce dimanche à une journée de prière pour la paix dans toutes les paroisses, chapelles et temples du pays.