L’avocat de Bolsonaro attaque un journaliste. « Des choses de marginal », dit le sénateur

São Paulo – Journaliste Juliana Dal Piva, du portail Uol, a reçu en fin d’après-midi de ce vendredi (9), un message avec une attaque personnelle et une menace voilée de l’avocat personnel du président Jair Bolsonaro, Frederick Wassef. « Faites ce que vous faites ici au travail, pour voir ce que le merveilleux système politique que vous aimez tant vous ferait. Là-bas, en Chine, vous disparaissiez et ils ne trouveraient même pas votre corps », a-t-il déclaré sur Whatsapp.

Juliana est l’auteur du podcast UOL enquête – La vie secrète de Jair, qui a révélé cette semaine les liens de Jair Bolsonaro avec un plan visant à remettre le détournement de salaires à ses conseillers de cabinet pendant son mandat de député fédéral.

« Je voulais vous interviewer. Êtes-vous un socialiste? Communiste ???? Soldat de gauche en colère ??? Et ces communistes guerriers gauchos ??? Croyez-vous vraiment que ce système politique est bon pour la société et les gens ???? », a demandé Wassef dans son message. L’orthographe a été conservée d’après la reproduction publiée par le journaliste. « Vous êtes heureux et épanoui d’avoir attaqué et tenté de détruire le président du Brésil, sa famille et son avocat ?????. »

Le contact pris par l’avocat a été pris une semaine après que le journaliste ait tenté de lui parler, raconte Juliana. « Je veux souligner quelque chose. Quand Frederick Wassef m’a envoyé ce message aujourd’hui, je ne lui avais posé aucune question. Je l’ai contacté vendredi 3/7 pour obtenir la position du président pour les histoires qui ont été publiées cette semaine. Depuis lors, il ne m’avait rien dit », a-t-elle déclaré en votre profil twitter.

Toujours via le réseau social, le président de l’Association du barreau brésilien (OAB), Felipe Santa Cruz, a déclaré que l’organisation enquêterait sur l’affaire. « Ma solidarité avec la journaliste Juliana Dal Piva. Je déterminerai que le service des affaires internes de l’OAB enquêtera sur le fait et prendra les mesures nécessaires. »

« Menacer une journaliste qui fait son travail est marginal. Et une place marginale est en prison. Toute solidarité pour @julianadalpiva, un grand professionnel chargé de montrer au Brésil le vrai visage du président. Il est urgent d’installer le CPI de Rachadinha », a souligné, sur Twitter, le sénateur et membre du CPI du Covid Alessandro Vieira (Cidadania-SE).

Représentante du banc des femmes au CPI, la sénatrice Eliziane Gama (Cidadania-MA) a offert sa solidarité à Juliana. « Quand un avocat du président de la République, dans le cas de Frédéric Wassef, menace de mort une femme journaliste, c’est le signe que le gouvernement n’est pas entre de bonnes mains. »

récidiviste wassef

Ce n’était pas la première intimidation d’un journaliste signalée contre Frederick Wassef. le journaliste de Valeur économique Luísa Martins a déclaré qu’elle avait déjà été approchée par lui en raison d’un rapport.

« Bien qu’effrayant, le comportement de Wassef n’est malheureusement pas surprenant : le 1er octobre 2019, il s’est dirigé vers la porte du STF et m’a contraint à monter dans sa voiture pour me plaindre d’une histoire. Ce n’est pas un fait isolé », a posté La journaliste.

Amnesty International a également publié un article en défense du professionnel. « La liberté d’expression est un droit humain et doit être garantie ! @anistiabrasil rejette avec véhémence toute menace contre les journalistes. Notre solidarité avec @julianadalpiva, chroniqueuse pour @UOL, et de nombreux autres professionnels de la presse, notamment des femmes, qui ont été la cible d’impolitesse, d’insultes et de menaces, rien que pour l’exercice de leurs fonctions », a indiqué l’organisation dans un message.

« Nous continuerons dans le combat et dans la défense pour que toute personne qui enquête, informe, dénonce des faits d’intérêt public ait la sécurité et la liberté de le faire. »