São Paulo – Le salaire minimum qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier de l’année prochaine sera de 1 421 R$. L’augmentation de 7,6%, soit 101 R$ du plancher national, actuellement fixé à 1 320 R$, est prévue dans le projet de Loi de Finances Annuelle (LOA) pour 2024. La proposition a été envoyée au Congrès ce jeudi (31) par le gouvernement de Luiz. Inácio Lula da Silva (PT).
Le texte a été déposé sous le nom de Projet de loi du Congrès National (PLN) 29/2023, renforçant les lignes directrices de la politique d’augmentation du salaire minimum, sanctionnée par le Président de la République, lundi (28), après son abandon par l’administration précédente, de Jair. Bolsonaro (PL), en 2019. Le niveau de rémunération devrait augmenter en fonction du pourcentage de croissance du produit intérieur brut (PIB) d’il y a deux ans, plus le pourcentage d’inflation accumulée l’année précédente.
Peu avant le dépôt du projet, la ministre du Plan, Simone Tebet, et le ministre des Finances, Fernando Haddad, ont annoncé les lignes générales de la LOA lors d’une conférence de presse. Le sénateur Randolfe Rodrigues (sans parti), chef du gouvernement au Congrès, a également suivi l’annonce. Outre l’augmentation réelle du salaire minimum, les orientations budgétaires de l’année prochaine donnent également la priorité aux domaines de la santé, de l’éducation et du logement, selon Tebet. Cette augmentation fait suite au nouveau cadre budgétaire, publié hier dans le Journal officiel de l’Union (DOU), qui a rétabli les minimums constitutionnels en matière de santé et d’éducation.
Sans plafond de dépenses, la santé et l’éducation se développent
Dans le cas du premier, le plancher correspondra à 218,4 milliards de R$, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2023. L’éducation disposera de 108,4 milliards de R$, soit une augmentation de 8 % par rapport à cette année. Le nouveau budget corrige le montant de ces zones en fonction de la variation des recettes nettes courantes (RCL) et des recettes nettes fiscales (RLI). La règle annule la correction de l’inflation par l’indice national des prix à la consommation (IPCA). Ce taux a commencé à être utilisé après l’approbation du plafond des dépenses, qui a gelé les investissements sociaux au cours des six dernières années.
En ce qui concerne les politiques sociales, le texte alloue 169,5 milliards de reais à la Bolsa Família l’année prochaine. Actuellement, la valeur minimale de la prestation est de 600 R$. La mesure ne précise pas si le transfert sera réajusté et s’il y aura une augmentation du nombre de bénéficiaires. Les investissements dans les travaux publics et l’achat d’équipements s’élèveront également à 69,7 milliards de reais. La valeur est supérieure au minimum de 68,5 milliards de reais, équivalent à 0,6 % du produit intérieur brut (PIB), établi par le nouveau cadre budgétaire.
De manière générale, selon le chef du Plan, tous les ministères disposeront au moins des mêmes ressources qu’en 2023. Selon le ministre, le projet apporte un « budget très équilibré, visant un résultat sans déficit en 2024 ». Le projet prévoit des dépenses de 2 093 milliards de reais et un déficit budgétaire nul. « Nous délivrons un budget au pays dans le but d’atteindre l’objectif zéro l’année prochaine. Et nous sommes certains que nous réussirons, malgré les difficultés», a garanti Tebet.
Zéro déficit
« Nous savions qu’il nous faudrait trouver une formule de cadre fiscal qui ferait tomber l’écart entre les recettes et les dépenses jusqu’à zéro (…). Cette dynamique rapprochera le Brésil de la durabilité, d’abord en éliminant le déficit, puis en générant un excédent nécessaire pour que les comptes publics atteignent un niveau d’équilibre, en visant notamment un chemin de stabilité ou une baisse de la dette publique », a ajouté Haddad.
Désormais, le projet du Budget 2024 sera analysé par la Commission Budgétaire Mixte avec un rapport du député Luiz Carlos Motta (PL-SP). Il sera ensuite voté en plénière du Congrès national.
Editeur : Clara Assunção
Avec des informations de l’Agência Senado