Le bureau du procureur demande une audience d’accusation contre le général (r) Mario Montoya pour « faux positifs »

Le Bureau du procureur général de la Nation a déposé devant la Cour supérieure de Bogotá la demande d’audience d’imputation contre le général à la retraite Mario Montoya Uribe pour sa responsabilité présumée dans les soi-disant « faux positifs » entre 2007 et 2008.

Selon les preuves, alors que l’officier servait en tant que commandant de l’armée nationale, l’institution a émis la directive 300-28, qui ordonnait à toutes ses unités subordonnées de donner la priorité aux démobilisations collectives et individuelles comme mesure des résultats opérationnels sur les captures et celles-ci sur les morts au combat. , c’est-à-dire ordonné de modifier les priorités opérationnelles.

Or, selon le procureur, « après cette directive, ces exécutions extrajudiciaires ont eu lieu entre novembre 2007 et novembre 2008 (…) Le général Montoya, comme le prouve le dossier, a ignoré cette directive.

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Selon l’enquête, le général avait reçu de nombreuses plaintes directement et indirectement par l’intermédiaire de l’inspecteur de l’armée ou de ses délégués, cependant, selon l’organe accusateur, Montoya « s’est rendu aux brigades, aux bataillons, aux divisions, suivant la politique de récompenses pour ces exécutions ».

Depuis le 20 novembre 2007, Montoya a reçu l’ordre de changer la façon dont la campagne est évaluée et a communiqué la nouvelle directive, mais selon le Bureau du Procureur, il ne l’a pas appliquée, c’est-à-dire qu’il a continué à évaluer les commandants de tous les niveaux de commandement par le nombre de morts au combat signalées.

Dans cette veine, l’officier a consciemment désobéi à l’ordre émis par le commandement général des forces militaires.

En outre, il aurait continué à faire pression sur les cadets de l’armée des divisions, brigades et bataillons pour qu’ils signalent les décès au combat et se conforment à sa politique de résultats opérationnels, selon laquelle les décès au combat étaient le seul critère d’évaluation de la campagne.

De plus, il a organisé les divisions, brigades et bataillons de l’armée dans un classement des résultats opérationnels dans lequel l’ordre n’était pas défini par le nombre de captures, mais par les décès signalés au combat.

Le bureau du procureur aurait des preuves pour montrer que Montoya avait en fait remis un plan de décorations, de permis et de récompenses pour ceux qui ont signalé les plus grands décès au combat, qui aurait incité l’exécution des victimes.

Selon le parquet, ceux qui n’ont pas signalé de victimes ont été mis en dérision de toute l’armée lors d’émissions de radio et ceux qui, au contraire, ont signalé des morts au combat, ont même été récompensés par des promotions.

Le parquet assure également que le général a détruit des preuves qui l’accusaient des faits qui lui seront reprochés, où ses actions irrégulières ont été prouvées.

Par ailleurs, le parquet précise que toutes les victimes ont été présentées comme un résultat opérationnel, alors qu’aucune d’entre elles n’est réellement décédée au combat. « Toutes ces victimes ont été ou ont été placées en situation d’impuissance ou d’infériorité (…) La motivation des auteurs était de se conformer à leur politique de morts au combat et de bénéficier des permis, félicitations, cours et décorations prévus dans la Morale. et Plan de bien-être défini par Mario Montoya ».

Pour ces faits, Mario Montoya Uribe sera inculpé des crimes d’homicide aggravé dans un concours homogène et successif avec dissimulation, altération ou destruction de preuves matérielles.