Le bureau du procureur imputera des accusations de faux positifs au général (r) Mario Montoya

Le procureur général de la nation, Francisco Barbosa, a indiqué que son entité accusera le général à la retraite Mario Montoya, ancien commandant de l’armée, de sa responsabilité présumée dans les meurtres de 104 personnes parmi les soi-disant faux positifs.

Le responsable judiciaire a fait cette révélation dans une interview au magazine Semana, dans laquelle il a souligné que «le général Mario Montoya, commandant de l’armée pendant le deuxième gouvernement du président Uribe, nous allons imputer comme déterminant l’homicide aggravé dans un concours homogène de 104 des soi-disant faux positifs ou exécutions extrajudiciaires en Colombie, parmi lesquels il y a cinq mineurs ».

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Barbosa a ajouté que, selon l’enquête du bureau du procureur, en 2006, des plaintes déposées par des civils concernant des meurtres atroces de personnes ont commencé à être déposées, en réponse à quoi, « immédiatement, le commandant général des forces militaires a publié la directive 300-28, de novembre 2007 (…). Après cette directive, entre novembre 2007 et novembre 2008, ces exécutions extrajudiciaires ont eu lieu, dans la mesure où le général Montoya, comme le prouve le dossier, a ignoré cette directive ».

Le procureur a même souligné que le général Montoya « s’est rendu dans les brigades, dans les bataillons, dans les divisions, en suivant la politique d’attribution de ces exécutions ».

Il a indiqué, dans le même entretien, que ces faits sont corroborés par le fait que « tous les auteurs étaient des membres actifs de l’armée à cette époque et ont tous une condamnation exécutoire ». Le procureur a annoncé qu’il demandera la semaine prochaine une audition du général Montoya.