São Paulo – Artistes, juristes, universitaires et membres de la société civile ont adressé une lettre ouverte à la Cour suprême fédérale (STF) exprimant une position contraire à la thèse du cadre temporel, qui restreint le droit des peuples autochtones à la délimitation des terres. La question est sur le point d’être jugée par la Cour elle-même et prévue par le projet de loi (PL) 490/2007, approuvé par la Commission Constitution et Justice (CCJC) de la Chambre. La lettre, signée par 301 noms, a été remise jeudi (24) par des représentants du camp Levante Pela Terra, une mobilisation qui rassemble environ 850 indigènes de 48 peuples de différentes régions du pays pendant plus de deux semaines à Brasilia.
Le jugement prévu dans le STF analysera le procès de reprise de possession déposé par le gouvernement de Santa Catarina contre le peuple Xokleng, se référant à la terre Ibirama-Laklanõ, où vivent également les indigènes Guarani et Kaingang. La décision a des répercussions générales depuis 2019. Ainsi, elle servira de ligne directrice au gouvernement et à toutes les instances judiciaires en ce qui concerne la délimitation des terres autochtones. Il servira également à orienter les propositions législatives qui traitent de la question.
Exemple limpide d’injustice
La chronologie est une interprétation défendue par les ruraux et les secteurs intéressés par l’exploration des terres indigènes. Ils veulent que les peuples originaires n’aient le droit à la terre que s’ils en étaient en possession le 5 octobre 1988, date de promulgation de la Constitution. « Cette Cour suprême a entre les mains l’opportunité de corriger cette erreur historique et, enfin, de garantir la justice que la Constitution a déterminé à rendre aux peuples originaires », disent les signataires du message (lu en intégralité). « (Le délai) est sans aucun doute l’un des exemples les plus clairs d’injustice qui puisse être offert aux étudiants d’un cours de théorie de la justice. Il n’y a pas d’angle sous lequel regarder et trouver une ombre de justice et de légalité. »
Vous voulez tout comprendre sur le #PL490NO, sur lequel est voté le CCJ ? Suivez le 🧶 ! Quiconque défend le projet attaque les droits indigènes ! Cela peut rendre les démarcations irréalisables et même permettre l’annulation des terres autochtones et leur dégradation environnementale.#Fica Terre Indigène
Andressa Zumpano pic.twitter.com/pXWK2yIf8O
– socioenvironnemental (@socioenvironmental) 23 juin 2021
Il y a un total de 301 noms, dont le journaliste Juca Kfouri, le dessinateur Laerte Coutinho, le chanteur et compositeur Chico Buarque et la joueuse de beach-volley Carol Solberg. Également signé par Cao Hamburger (acteur et cinéaste), la chanteuse Daniela Mercury et les actrices Denise Fraga, Dira Paes et Letícia Sabatella. Le document porte également les signatures du théologien et écrivain Leonardo Boff et du commentateur et ancien joueur Walter Casagrande Jr.
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