São Paulo – La Commission Constitution et Justice (CCJ) du Sénat a approuvé ce mercredi (4), en moins d’une minute, une proposition d’amendement à la Constitution (PEC) qui limite les décisions monocratiques et les délais de demande de révision devant les tribunaux supérieurs. , y compris le Tribunal fédéral (STF). En moins d’une minute, le conseil d’administration a délibéré en faveur de la proposition du sénateur Oriovisto Guimarães (Podemos-PR). La PEC 8/2021 doit encore être votée en séance plénière de la Chambre et, si elle est approuvée, elle doit également être adoptée par la Chambre des députés.
Le texte de la PEC au Sénat propose des mesures telles que la définition de délais pour les demandes de révision dans les procédures judiciaires et l’exigence d’une majorité absolue des voix des membres pour suspendre l’efficacité des lois et des actes normatifs de grande envergure, interdisant ainsi les actes unilatéraux. et les décisions monocratiques au STF.
En ce qui concerne les décisions conservatoires dans des actions qui demandent la déclaration d’inconstitutionnalité d’une loi ou d’un acte, ou qui mettent en cause le non-respect d’un précepte fondamental, la PEC établit que le jugement sur le fond de l’action doit avoir lieu dans un délai de six mois. Passé ce délai, il aura la priorité à l’ordre du jour sur les autres processus.
Le texte prévoit également que les demandes de visa doivent être accordées collectivement et pour une durée maximale de six mois. Un deuxième délai peut être accordé collectivement, mais limité à trois mois. Passé ce délai, l’affaire revient à l’ordre du jour du procès prioritaire. Actuellement, dans le pouvoir judiciaire, chaque ministre peut demander un réexamen individuellement, sans délai précis, ce qui permet des demandes successives pour une durée indéterminée.
Bras de fer
L’approbation de la proposition par le CCJ au Sénat est un autre chapitre des récents affrontements entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Les parlementaires liés à l’agro-industrie veulent exercer des représailles contre le STF, après que la Cour suprême a invalidé la thèse du calendrier de démarcation des terres indigènes.
En réponse, le Sénat a rapidement approuvé un projet de loi contraire à la décision de la Cour. Le président Luiz Inácio Lula da Silva a déjà annoncé qu’il opposerait son veto à la proposition. D’un autre côté, il est possible que le Congrès annule le veto. Dans ce cas, la tendance est que le STF soit appelé à nouveau à commenter la constitutionnalité de la proposition.
La semaine dernière, la base bolsonariste a déposé une autre PEC qui limite encore davantage les pouvoirs du STF. Si elle est approuvée, la proposition permettrait au Congrès national d’annuler, à la majorité qualifiée, les décisions de la Cour suprême qui sont censées « outrepasser » sa compétence. Une autre PEC, rédigée par le sénateur Plínio Valério (PSDB-AM), entend fixer à huit ans la durée du mandat des ministres de la Cour suprême, sans droit de reconduction.