Le chef de la diplomatie américaine s'entretient avec les dirigeants de l'opposition vénézuélienne

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est entretenu ce lundi avec les opposants vénézuéliens Edmundo González Urrutiareconnu par Washington comme président élu du pays sud-américain, et Maria Corina Machadoa rapporté le Département d’État.

« M. Blinken s'est entretenu aujourd'hui avec le président élu Edmundo González Urrutia et María Corina Machado, dirigeants de l'opposition démocratique vénézuélienne », a souligné l'agence dans un communiqué.

Au cours de la conversation, « l'engagement des États-Unis à soutenir la volonté du peuple vénézuélien exprimée lors des élections, la restauration pacifique de la démocratie au Venezuela et la libération de tous les prisonniers politiques injustement détenus a été réaffirmé », indique le texte publié.

La réélection de Nicolas Maduro à l'élection présidentielle du 28 juillet pour un troisième mandat de six ans a été fortement remise en question par l'opposition, qui estime que son candidat González Urrutia l'a emporté avec plus de 67 % des voix.

Outre les États-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays d’Amérique latine ne reconnaissent pas la réélection de Maduro, au pouvoir depuis 2013 après plusieurs élections contestées.

La proclamation de sa victoire a déclenché des protestations et des affrontements avec la police, faisant 28 morts et près de 200 blessés.

Plus de 2 400 personnes ont été arrêtées lors des troubles post-électoraux, principalement accusées de terrorisme et d'incitation à la haine. Beaucoup ont été enfermés dans des prisons de haute sécurité.

Le parquet vénézuélien affirme avoir toujours respecté les procédures judiciaires. Un examen des dossiers a débuté à la mi-novembre, qui a conduit, selon lui, à la libération de plus de 900 détenus, dont tous les mineurs détenus après la crise post-électorale.

Des militants des droits de l'homme ont publié lundi un rapport sur les conditions de détention des « prisonniers politiques » au Venezuela, jugées « inhumaines » et soulignant qu'elles se sont « aggravées » depuis la réélection controversée de Maduro.