Le comité demande au procureur général d’enquêter sur le massacre de Guarujá

São Paulo – Le comité qui surveille l’enquête sur le massacre de Guarujá a une fois de plus exigé des mesures pour faire avancer les enquêtes au ministère public de São Paulo. Lors d’une réunion avec le procureur général de la justice, Mario Sarrubbo, hier (10), ils ont insisté pour obtenir des éclaircissements sur les signes d’abus et de violence policière. Au total, 17 habitants des communautés pauvres de la municipalité de Baixada Santista ont été tués lors de l’opération Escudo, lancée en représailles à la mort d’un policier de Rota, avec le soutien du gouverneur Tarcísio de Freitas (républicains).

Le procureur général a déclaré que les rapports seront transmis au groupe de travail qu’il a mis en place pour enquêter sur tous les faits liés à l’opération. « Il est du devoir du ministère public de rendre des comptes à la société », a-t-il déclaré.

Parmi les renvois de la réunion, figure le voyage d’une commission à Guarujá dans les prochains jours pour suivre l’évolution des enquêtes. Parmi les membres figure la députée d’État Beth Sahão (PT). « Nous allons écouter le parquet, les procureurs qui suivent l’affaire et exiger que les exagérations soient sanctionnées. La police n’est pas faite pour tuer, l’État ne peut pas tuer. L’État doit protéger les gens. Le bandit doit être arrêté et jugé », a déclaré le parlementaire, qui a nié le soutien du gouverneur à l’opération et qui a minimisé la gravité des rapports et des faits impliquant l’action de la police.

« Il est nécessaire d’enquêter sur chaque événement et de garantir la justice. La lutte contre le crime est essentielle, mais pas au détriment de la vie des gens », a déclaré Beth Sahão. « Les allégations de torture et de meurtres par la police ne peuvent être ignorées. »

Le comité de suivi est composé de représentants de l’Ordre des avocats brésiliens de São Paulo (OAB), du Médiateur de la police, du Bureau du défenseur public, de Human Rights Watch, du Conseil d’État pour la défense des droits de la personne humaine (Condepe) et parlementaires du PT et du Psol.

Rédaction : Cida de Oliveira – Montage : Helder Lima