Le Conseil d’éthique accepte l’allégation de harcèlement contre Fernando Cury

São Paulo – Le Conseil d’éthique de l’Assemblée législative de São Paulo (Alesp) a approuvé ce mercredi (10) la réception de la dénonciation par le député d’Etat Isa Penna (Psol) de harcèlement contre le député Fernando Cury (Citoyenneté). À l’unanimité, lors d’une session virtuelle, les neuf membres du comité ont admis le procès contre Cury pour violation du décorum parlementaire. L’officialisation commence l’enquête sur les faits qui accusent le député de harcèlement sexuel.

Cury a été aperçu en train de commettre des actes de harcèlement et d’abus sexuels contre Isa Penna, lors d’une session plénière de l’Assemblée le 16 décembre, qui a voté le budget de l’Etat pour 2021. Les images le montrent s’approchant derrière le dos du député puis prenant sa main sur la poitrine d’Isa Penna. Le parlementaire, le lendemain, a commencé à dénoncer l’affaire, accusant Cury de harcèlement sexuel.

Avec la recevabilité de la procédure, le Conseil d’éthique est désormais chargé, à l’issue du procès, de décider d’absoudre, d’avertir, de suspendre ou même de mettre fin au mandat du député.

Alex Madureira reste au Conseil

Au cours de la session de ce mercredi, la présidente de la commission, Maria Lúcia Amary (PSDB), a nommé le député Emídio de Souza (PT) comme rapporteur du processus. Ont également participé les parlementaires collégiaux Barros Munhoz (PSB), Wellington Moura (Républicains), Délégué Olim (Progressistes), Alex Madureira (PSD), Adalberto Freitas (PSL), Campos Machado (Avante), Erica Malunguinho (Psol) et Estevam Galvão (DEM), comme corregedor.

Avant le vote pour admettre l’affaire, la collégiale a également voté contre une autre représentation d’Isa Penna, qui a demandé la suspension du député Alex Madureira du conseil. Il est accusé d’être «complice» du harcèlement. Dans les images, le membre du Congrès parle à Cury juste avant qu’il ne commette le harcèlement. C’est lui qui essaie également de tenir le député. Seules Erica Malunguinho et Emídio ont voté pour la destitution d’Alex Madureira, mais les votes se sont chevauchés par huit opposants.

efesa par Fernando Cury

La défense de Fernando Cury s’est également manifestée pendant 10 minutes, demandant à la collégiale de prendre en compte «l’histoire du député» dans le processus. Selon Roberto Delmanto Júnior, « le jugement doit s’en tenir à l’aspect personnel », car « une personne n’est pas qu’un acte ».

L’avocat a également demandé la suspension d’Erica Malunguinho du conseil d’éthique. Selon lui, la députée a anticipé son vote via les réseaux sociaux, ce qui «nuirait à la défense de Cury». En réponse, Erica a rétorqué que sa déclaration «n’avait pas causé l’obstacle, car elle n’était pas le rapporteur de l’affaire». Elle a également averti que le chef Olim, dans un rapport du journal Folha de S. Paulo, a fait l’éloge de l’accusé comme « une bonne personne », citant Isa Penna comme « quelqu’un de compliqué ».

La suspension, selon Erica, délégitimerait le vote de l’Assemblée, qui la placerait ainsi que Carlos Giannazi (Psol) au comité, en plus de «tendre» la majorité des députés en faveur de Cury. Même ainsi, la demande de la défense a été mise aux voix en séance, mais les députés étaient également contre la destitution d’Erica Malunguinho.

La cassation en jeu

Sur les réseaux sociaux, Isa Penna a fêté que la plainte de harcèlement contre Cury fera l’objet d’une enquête et d’un débat au sein du Conseil d’éthique de la Chambre. Mais il a averti que, «malgré le bon résultat, nous ne pouvons pas baisser la garde, car la cassation n’est pas garantie. Le combat continue pour qu’il n’y ait pas d’impunité dans l’affaire ».

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