Le Costa Rica élira un nouveau président ce dimanche

Les Costariciens se rendront aux urnes ce dimanche pour élire leur nouveau président de la République, lors d’un second tour au cours duquel l’ancien président José María Figueres et l’ancien ministre des Finances Rodrigo Chaves Robles s’affronteront.

On présume que le scrutin est marqué par un taux élevé d’indécis, puisque les sondages estiment qu’au moins 18 % des électeurs ne savent pas très bien pour qui voter.

En général, il s’agit du troisième scrutin consécutif auquel les citoyens costaricains assistent pour élire leur président, après le haut niveau d’abstention enregistré ces dernières années. Au premier tour, aucun n’a obtenu plus de 40% des voix.

Chaves, qui a recueilli 16,7% des suffrages au premier tour le 6 février, part en favori des études, ce que de nombreux analystes attribuent à une remontée inattendue.

Le candidat du Parti du progrès social-démocrate (centre) a travaillé pendant près de trois décennies à la Banque mondiale, où il a mené des enquêtes en Amérique latine, en Europe de l’Est et en Asie, mais a quitté l’institution après de prétendues plaintes pour harcèlement sexuel entre 2008 et 2013, quelque chose ce qu’il nie lui-même.

Chaves a basé sa campagne sur la confirmation qu’il est « anti-système » et sur l’assurance qu’il n’y aura pas de politiciens de la vieille garde dans son cabinet, qu’il accuse d’être responsables de la situation au Costa Rica.

L’ancien ministre des Finances, poste qu’il occupait en 2018, veut appliquer une réforme fiscale, augmenter les investissements dans les énergies vertes, maîtriser les dépenses, éliminer les gens du luxe et proposer une retraite minimale universelle s’il remporte la présidence.

En el otro bando está Figueres, de 67 años, quien gobernó Costa Rica entre 1994 y 1998 y se erige ahora como la principal apuesta del Partido Liberación Nacional, uno de los más antiguos del país junto al Partido Unidad Social Cristiana, con quienes se alternaban le pouvoir.

Figueres accède au second tour également ponctué d’événements du passé : il est accusé de corruption lors de son premier mandat, notamment pour avoir perçu début 2000 des versements d’une entreprise française de télécommunications, ce qu’il a rejeté à plusieurs reprises.

Récemment, l’ancien président a dû s’expliquer sur un voyage en République dominicaine début mars, où il a rencontré le président dominicain, Luis Abinader.

Que disent les études ?

Un sondage réalisé par l’Université du Costa Rica entre le 24 et le 28 mars a montré que Chaves a un avantage minime sur son adversaire pour remporter la présidence.

Plus précisément, l’ancien ministre a mené l’étude avec 3,4 %, légèrement au-dessus de la marge d’erreur de l’enquête de 3,1 %.

De son côté, un sondage réalisé début mars par l’université soulignait que seulement 13 % des électeurs pensaient que les accusations d’abus sexuels contre Chaves étaient fausses, tandis que 45 % estimaient que cela n’influencerait pas leur vote.

Les bureaux de vote ouvriront ce dimanche de 6h00 à 18h00 heure locale. Un seul bulletin de vote au nom des deux candidats sera délivré.

3,5 millions de citoyens sont convoqués, qui choisiront les destinations du Costa Rica du 8 mai 2022 au 8 mai 2026.