Le « Fair Play » est une pure tension sur Netflix

Le film « Fair Play » est arrivé sur Netflix avec une histoire captivante par la tension mais dont la fin douce-amère a suscité des réactions. « Une promotion inattendue dans une société financière, où tout est permis, pousse un jeune couple dans ses retranchements et menace de détruire bien plus que leurs récentes fiançailles », indique le synopsis en guise d’apéritif.

Avec Phoebe Dynevor (« Bridgerton ») et Alden Ehrenreich (« Han Solo »), le premier long métrage de Chloé Domont n’est pas seulement engageant par son casting. Ce n’est pas non plus parce qu’il arrive soutenu par le succès du Festival de Sundance ou par sa promotion enflammée qui met en garde contre un thriller érotique. Certainement pas!

Le « fair-play » est bien plus. À tel point que bien qu’il explore le terrain sexuel et boursier, il se concentre sur l’instabilité émotionnelle d’un homme et d’une femme qui doivent prioriser l’amour ou leur carrière. Pourquoi, tout simplement parce que dans l’entreprise où ils travaillent, les relations entre leurs travailleurs ne sont pas autorisées. De plus, on les verra rivaliser pour le succès tandis que leur amour s’effondre.

Dans ce film complexe et alambiqué, le réalisateur s’éloigne de la superficialité pour montrer le jeu pervers et profond qui naît face à divers stimuli. Et en même temps, cela ouvre des portes (émotions et peurs) difficiles à fermer.

Comme si cela ne suffisait pas, Domont présente un spectacle pour exposer les rôles de genre. Il explore également la masculinité fragile et même la lutte féminine générée dans des environnements dominés par les hommes.

Tout fonctionne

En remplissant son personnage de nuances, Dynevor est capable de montrer différents aspects d’une femme aux prises avec diverses situations. Les insécurités, la frustration, l’ego sont brodés de compétences.

Quelque chose de similaire se produit avec Ehrenreich, qui est capable d’être vulnérable et, en même temps, de dissimuler ses ombres et ses conflits existentiels. Des regards et des gestes que le spectateur non seulement traduit mais rejette d’une excellente approche.

Deux heures où l’on assiste au déclin d’une relation qui devient de plus en plus étouffante, toxique et stimulante, tandis que les rebondissements ne laissent aucun répit à l’ambition et à l’impitoyabilité de ses protagonistes. Sur Netflix à partir du 13 octobre.