Le fils de Bolsonaro condamné à indemniser un journaliste pour préjudice moral

La justice brésilienne a condamné ce jeudi le député Eduardo Bolsonaro à indemniser un journaliste du préjudice moral, pour avoir affirmé qu’il «tentait de séduire» une personne pour obtenir des informations préjudiciables contre son père, le président Jair Bolsonaro, selon l’AFP.

L’indemnité, fixée par un juge de première instance, est de 30 000 reais (environ 5 600 dollars).

Selon la décision, le législateur de 36 ans a « offensé l’honneur » de la journaliste Patricia Campos Mello, « remettre en question le sérieux de son travail journalistique et de son employeur », le journal Folha de Sao Paulo.

Eduardo Bolsonaro a fait ces déclarations en mai 2020 dans une émission sur YouTube, ajoutant que Campos Mello, une professionnelle ayant plusieurs récompenses pour son travail journalistique, avait une promotion pour la publication de fausses nouvelles. Le député lui-même a ensuite publié ces déclarations sur son compte Twitter.

Le législateur a notamment évoqué une enquête du journal de São Paulo, à laquelle Campos Mello a participé, sur une organisation qui a diffusé de fausses nouvelles sur WhatsApp contre le Parti des travailleurs (PT) de gauche lors de la campagne électorale de 2018, que son père a fini par remporter. .

«C’est la même chose que Patricia Campos Mello. Il a fait la fake news de 2018 pour s’immiscer dans l’élection présidentielle (…). Et qu’avez-vous gagné en récompense? Il est parti vivre aux États-Unis. Correspondant, non? Je pense de la Folha de S.Paulo », a-t-il affirmé.

Il a ensuite ajouté que Campos Mello avait tenté de séduire un employé d’une entreprise de marketing numérique pour obtenir des informations.

Le juge en charge du dossier a estimé qu’Eduardo Bolsonaro, « lorsqu’il occupe une position aussi importante sur la scène nationale (…) et étant le fils de l’actuel président de la République, pour des raisons évidentes, devrait être plus prudent dans ses manifestations ».

« Un grand jour »Le journaliste a écrit en commentant la décision, qui peut faire l’objet d’un appel par la personne condamnée.

Jair Bolsonaro lui-même a également lancé des accusations similaires contre le journaliste en février 2020, suggérant qu’il recherchait des informations en échange de relations sexuelles avec l’employé de cette entreprise.