Le Fonds monétaire international (FMI) a contacté l’équipe du candidat de droite à la présidence argentine, Javier Milei, pour aborder la question de la dette de 44 milliards de dollars que le pays sud-américain doit payer à l’organisme international de crédit.
Les responsables du FMI ont indiqué qu’un premier contact a été maintenu avec le vainqueur des élections primaires, ouvertes, simultanées et obligatoires (OSAP) du 13 août pour 30% des voix et candidat à la présidence du parti La Libertad Avanza pour programmer une réunion dans le les prochains jours.
Le Fonds monétaire international a expliqué qu’il recherche régulièrement des contacts avec des candidats qui aspirent à la présidence des pays avec lesquels il entretient des relations, car ils permettent à son personnel technique de comprendre « mieux les aspects clés d’éventuelles politiques économiques futures ».
L’agence a soutenu la décision de la Banque centrale de la République argentine (BCRA) de dévaluer la monnaie officielle de 22% après les élections primaires de dimanche dernier.
Javier Milei, le candidat avec le plus de voix pour les élections législatives qui se tiendront en Argentine le 22 octobre, a confirmé ces dernières heures que le FMI l’avait contacté dans le but d’organiser une réunion. « Ils ont contacté ma sœur pour avoir un rendez-vous, nous voyons comment s’y prendre », a-t-il déclaré dans une interview à la radio.
Concernant les mesures que le FMI exige de l’Argentine, le politicien de droite a déclaré qu’elles ne sont pas un problème.
« Quelle est la clé de tous les programmes du Fonds ? Réduire le déficit. Et pourquoi ça échoue toujours ? Parce qu’il n’est pas rempli. Nous avons un programme budgétaire beaucoup plus agressif que celui du Fonds, nous serions plus performants dans l’objectif parce que nous avons cette conviction », a-t-il déclaré dans l’interview à la radio.
L’Argentine attend que le conseil d’administration du FMI, qui se réunit le 23 de ce mois, approuve un décaissement de 7 500 millions de dollars pour faire face aux échéances de la dette contractée par le gouvernement de Mauricio Macri (2015-2019).
Pour novembre, date à laquelle se tiendrait un éventuel second tour des élections présidentielles, les autorités argentines s’attendent à un nouveau décaissement de quelque 3 250 millions de dollars.