Le géant bancaire envisage de licencier 20 000 salariés dans le cadre de sa transformation

Groupe Citila banque américaine basée à New York, envisage de supprimer 20 000 emplois à moyen terme dans le monde, a rapporté vendredi l’institution financière. La restructuration se concentrera principalement sur les marchés internationaux, marquant une transformation significative pour l’entité.

Le directeur général de la banque, Jane Fraser, avait anticipé cette transformation en septembre dernier, soulignant qu’elle s’accompagnerait d’une réorganisation majeure de la structure hiérarchique de l’entreprise, considérée comme la plus importante des deux dernières décennies pour Groupe Citi.

Lors d’une conférence téléphonique, le directeur financier Mark Mason a détaillé que les provisions ou réserves incluses dans le bilan du dernier trimestre 2023, pour environ 780 millions de dollars, sont destinées à couvrir environ 7 000 licenciements prévus d’ici 2024. Avec cette mesure, la banque cherche à ajuster ses effectifs.

Citigroup comptait environ 200 000 salariés fin 2023, hors banque de détail au Mexique. Désormais, elle envisage de réduire ses effectifs à 180 000 personnes, selon des documents publiés vendredi. Cette réduction de personnel s’inscrit dans la stratégie de Groupe Citiqui a procédé à une réforme de ses opérations, en se désengageant de ses filiales de vente au détail en dehors des États-Unis.

L’une des étapes marquantes de cette restructuration est la décision d’introduire en bourse sa filiale mexicaine, Banamex, qui propose actuellement des services aux particuliers et aux petites et moyennes entreprises (PME). À l’échelle mondiale, Citigroup concentrera ses efforts sur le service aux clients institutionnels, à la banque privée, à la gestion de patrimoine et aux cartes de crédit. L’entité maintiendra toutefois sa présence dans la banque de détail aux États-Unis.

La banque vise à réaliser des économies annuelles comprises entre 2 000 et 2 500 millions de dollars avec cette réforme, en recherchant une plus grande efficacité dans ses opérations. Cette décision reflète l’adaptation de Citigroup à un environnement économique changeant et une plus grande concentration dans des domaines d’activité considérés comme stratégiques.

Forte d’une forte présence à l’étranger, Citigroup a été plus exposée aux crises internationales, comme l’invasion russe de l’Ukraine et la récente dévaluation du peso argentin. La restructuration vise à renforcer la position de la banque et à assurer sa pérennité dans un paysage financier mondial dynamique et difficile.