Le gouvernement Petro a présenté une réforme fiscale au Congrès

Le ministre des Finances, José Antonio Ocampo, a présenté lundi la réforme fiscale au Congrès, qui vise à récolter près de 25,9 milliards de dollars au cours de sa première année.

Le document – cité par Prensa Latina – établit que cette réforme vise à payer la dette sociale historique que l’État a envers le peuple.

« L’État colombien a une dette sociale historique. Les niveaux de pauvreté et d’inégalité sont élevés et persistants. La faim est devenue un aspect qui se démarque au milieu de la tragédie sociale que vivent des millions de Colombiens, ajoute-t-il.

« Il n’y a pas de justice sociale lorsque cela se produit, et encore moins lorsqu’il existe à la fois des privilèges, des charges fiscales injustifiées et des mécanismes qui facilitent l’évasion et l’évasion fiscales », ajoute-t-il.

Lors de la présentation du texte, le ministre des Finances a souligné que la réforme visera à réduire les avantages fiscaux pour les personnes aux revenus les plus élevés et à atteindre la population la plus vulnérable.

« Avec ce projet, tous les revenus liquides imposables sont additionnés et une seule table de taux marginaux est appliquée, les avantages fiscaux sont maintenus, mais ils sont limités et le seuil de revenu à partir duquel il est imposé n’est pas modifié, ce qui était l’un des les enjeux qui ont le plus touché dans la dernière proposition », a-t-il expliqué, cité par le média local Semana.

Que dit la réforme fiscale ?

Selon Ocampo, cette nouvelle réforme visera à éliminer le traitement fiscal préférentiel pour les prix du carburant dans la zone frontalière.

De même, la taxe de 3% sur les revenus des activités financières sera maintenue.

La réforme fiscale touche aussi à des dossiers comme le charbon, le pétrole et l’or, qui chercheront à placer des impôts.

Le texte du projet de loi indique que ce projet de réforme fiscale vise à avancer fondamentalement dans deux dimensions.

Premièrement, en réduisant les exonérations inéquitables dont bénéficient les particuliers à hauts revenus et certaines entreprises, ainsi qu’en fermant les voies de l’évasion et de l’évasion fiscales.

Deuxièmement, en obtenant des ressources suffisantes pour financer le renforcement du système de protection sociale.

La réforme fiscale, qui commencera à être débattue ce lundi, propose également une révision des taux de bénéfices occasionnels des entreprises à 30 %, en cohérence avec le taux appliqué aux personnes physiques.

En référence aux « jours sans TVA », le texte demande l’exclusion de la TVA pour certains biens importés dont la valeur ne dépasse pas 200 dollars.