Les gouvernements du Mexique et du Venezuela ont signé un accord pour le retour des migrants vénézuéliens cherchant à rejoindre les États-Unis, a annoncé jeudi le ministère mexicain des Affaires étrangères.
L'accord prévoit l'octroi d'une aide de 110 dollars par mois pendant un semestre et des facilités pour trouver un emploi par l'intermédiaire des entreprises mexicaines présentes au Venezuela, a expliqué la ministre des Affaires étrangères Alicia Bárcena.
« Nous venons de signer un accord avec (…) le président Nicolas Maduro, intitulé « Retour à la patrie ».« , a déclaré le responsable lors de la conférence de presse habituelle du président Andrés Manuel López Obrador.
« Nous renvoyons les Vénézuéliens dans leur pays parce que nous ne pouvons vraiment pas gérer ces quantités.« il ajouta.
Le responsable a affirmé que le gouvernement mexicain avait accepté d'accorder une aide similaire à celle qu'il accorde à travers ses programmes sociaux.
« Nous leur donnons six mois d'allocation, 110 $ par mois, ce qui est merveilleux pour eux, et nous les incitons ensuite à revenir. Nous avons déjà réussi à rapatrier un nombre important de Vénézuéliens« , a souligné Bárcena, sans détailler le montant.
La chancelière a ajouté que l'accord comprend des accords avec les entreprises vénézuéliennes Polar et PDVSA, ainsi qu'avec les entreprises mexicaines Bimbo et FEMSA, pour offrir un emploi à ceux qui retournent au Venezuela.
Bárcena a rappelé que le Mexique maintient des accords similaires avec le Guatemala et le Honduras, et qu'il cherche à faire de même avec la Colombie et l'Équateur.
Le président López Obrador a souligné lors de la même conférence qu'il y avait une augmentation significative du nombre de rencontres de migrants de l'Équateur, du Venezuela, de la Colombie et du Honduras à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
Des milliers de migrants traversent le Mexique chaque année pour rejoindre le territoire américain, fuyant la violence et la pauvreté dans leur pays. L'augmentation du flux a submergé les installations d'immigration mexicaines et les refuges situés dans les villes frontalières du pays.
La crise de l’immigration est également devenue une patate chaude pour le gouvernement du président Joe Biden, qui cherchera à se faire réélire lors des élections présidentielles américaines de novembre.
En octobre dernier, l’administration Biden a conclu un accord avec Maduro pour le rapatriement direct des Vénézuéliens vers leur pays. Caracas a toutefois suspendu les vols de retour en signe de protestation contre la réactivation des sanctions par Washington.