Le ministère de la Justice donne un avis favorable à la recréation de la Commission des décès et disparitions politiques

São Paulo – Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique a émis un avis favorable à la recréation de la Commission spéciale sur les décès et disparitions politiques pendant la dictature militaire. Signé par le ministre Flávio Dino, le document déposé auprès du ministère des Droits de l’Homme et de la Citoyenneté affirme que la Commission « n’a pas encore terminé sa mission juridique ».

« Le domaine de mérite est en accord avec l’annulation ou la révocation de l’arrêté du Président de la République (Jair Bolsonaro) du 30 décembre 2022, étant entendu que « les raisons qui ont soutenu l’extinction de la commission ne correspondent pas à la réalité des faits’», souligne l’avis du cabinet juridique du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, selon le journal Le globe.

La Commission, créée en 1995 sous l’administration de Fernando Henrique Cardoso, a été vidée puis éteinte sous le gouvernement de Jair Bolsonaro (2019-2022). Son objectif est de rechercher les restes des victimes de la dictature et d’émettre des avis sur l’indemnisation des familles des personnes tuées et disparues sous le régime militaire (1964-1985).

Depuis janvier de cette année, le gouvernement Lula a promis de recréer la commission. C’est une demande des familles des victimes de la dictature. Mais il existe une forte résistance de la part des forces armées.

Le ministre Flávio Dino affirme qu’« il n’y aura pas d’impacts négatifs » avec la reprise du groupe, « puisqu’il s’agit d’une politique mise en œuvre depuis 1995 ».

Le ministère de la Défense prépare également un avis sur la recréation de la Commission.

L’avis technique du ministère de la Justice souligne également que la résiliation de la collégiale par Bolsonaro « n’a pas pris en compte l’existence d’autres activités encore en cours, les poursuites judiciaires en cours, ainsi que la nécessité de se conformer pleinement au rapport de 2014 de la Commission nationale de la vérité ». .»

La CNV défend la « poursuite et l’intensification » des activités visant à localiser, identifier et remettre les dépouilles des disparus politiques.