Le ministre du gouvernement de l’Équateur a démissionné après des émeutes dans les prisons qui ont fait 79 morts

05 Mars, 2021-21: 54



Pour:

Agence AFP

Le ministre équatorien de l’Intérieur (Intérieur), Patricio Pazmiño, a annoncé vendredi sa démission après les émeutes simultanées de la semaine dernière dans les principales prisons du pays, qui ont fait 79 morts.

« C’est ma décision personnelle de présenter ma démission irrévocable », a déclaré Pazmiño dans une lettre adressée au président Lenín Moreno, qu’il a postée sur son compte Twitter.

Le désormais ancien ministre, un policier à la retraite, a ajouté que «sa direction a été remise en cause, sans se référer aux critiques.

Lundi, l’Assemblée nationale a demandé la révocation de Pazmiño, du commandant de la police, Patricio Carrillo, et du directeur de l’organisme qui administre les prisons, Edmundo Moncayo.

La démission de Pazmiño est intervenue après les émeutes simultanées du 23 février dans quatre prisons qui ont fait 79 détenus des blocs de sécurité maximale morts et une vingtaine de blessés, dont plusieurs policiers, ce que Moreno a qualifié de «barbarie».

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Les autorités attribuent ces émeutes à une confrontation entre des bandes criminelles liées au trafic de drogue qui se disputent le pouvoir.

Moreno a indiqué à son tour que le ministre des Travaux publics, Gabriel Martínez, remplacera Pazmiño.

« Je remercie @ppazminoec pour la gestion exercée dans les fonctions qui lui sont confiées. Dans les prochaines heures, je signerai le décret désignant @martinezjg comme ministre du gouvernement », a déclaré le président sur Twitter.

Pazmiño a déclaré à travers le même réseau social que « les défis démocratiques sont inévitables, quand #Equateur a besoin que nous soyons à leur service. Je remercie le président @Lenin pour sa confiance. J’offre mon engagement à travailler dans la sécurité des citoyens et la gouvernance démocratique. »

Pazmiño, troisième ministre de Moreno à démissionner dans deux semaines, a également plaidé pour sa démission selon laquelle il avait été diagnostiqué « pour la deuxième fois » avec le covid-19, ce qui s’ajoutait à une maladie catastrophique dont il souffrait, dont il n’a pas donné de détails, expose lui « à un risque énorme et à l’impossibilité de continuer » au pouvoir.

L’ancien fonctionnaire a été nommé en novembre dernier après la destitution par l’Assemblée nationale de la ministre d’alors María Paula Romo pour l’utilisation de cartouches de gaz lacrymogènes périmées lors de violentes manifestations menées par des autochtones contre le gouvernement en octobre 2019, avec un solde de onze morts et plus de 1 300 blessés.

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