Le ministre du STF ordonne l’arrestation du député Bolsonarista après une vidéo avec des menaces

São Paulo – Le ministre Alexandre de Moraes, de la Cour suprême fédérale (STF), a ordonné l’arrestation du député Daniel Silveira (PSL-RJ) mardi (16). Le député fait l’objet de deux enquêtes au tribunal. L’un enquête sur les actes anti-démocratiques et l’autre, les fausses nouvelles. Moraes est le rapporteur pour les deux cas. Le mandat d’arrêt contre le député Bolsonarista a été émis dans le cadre d’une enquête sur de fausses nouvelles, a rapporté le journal. Folha de S.Paulo.

Ce mardi, Silveira a publié une vidéo sur Internet avec des attaques contre des ministres de la Cour suprême, défendant la fermeture de la Cour suprême. Après son arrestation, le député est revenu sur les réseaux sociaux: « Police fédérale chez moi en ce moment même avec un mandat d’arrêt délivré par le ministre Alexandre de Moraes ». Peu de temps après, le parlementaire a posté une vidéo: «En ce moment, 23 heures et 19 minutes, la police fédérale est ici chez moi, elle est là dans mon bureau».

«Monsieur le Ministre (Alexandre de Moraes), je veux que vous sachiez que vous vous lancez dans un bras de fer que vous ne pouvez pas gagner. Il ne sert à rien d’essayer de me faire taire », dit-il. Silveira a été arrêtée à Petrópolis (RJ) et serait référée à la Superintendance PF à Rio de Janeiro, dans le centre de la capitale de l’Etat.

Sur sa page Twitter, Silveira se décrit comme « policier militaire, conservateur, titulaire d’un baccalauréat en droit, député fédéral, totalement partial et idéologique ». Il a été élu député fédéral en 2018 par Rio de Janeiro, avec 31789 voix.

Au cours de la campagne de 2018, lors d’un rassemblement aux côtés du gouverneur sortant Wilson Witzel (PSC-RJ) et aujourd’hui député d’État Rodrigo Amorim (PSL-RJ), Silveira a brisé une plaque portant le nom de la conseillère municipale Marielle Franco, assassinée des mois plus tôt. C’est l’épisode qui a le plus fait écho à son nom sur les réseaux sociaux.

Test de démocratie

La décision de Moraes a eu des répercussions sur les réseaux sociaux. L’ancien candidat à la présidentielle Fernando Haddad considère cette affaire comme un autre test pour la démocratie dans le pays. Et il comprend que le député doit être destitué.

«Que le bolonarisme teste chaque jour l’environnement pour la fermeture du régime, cela ne fait aucun doute. L’issue de l’affaire du député arrêté servira d’avertissement. S’il ne voit pas son mandat révoqué, le message pour Bolsonaro d’avancer sera clair. La démocratie n’est pas négociable », a déclaré Haddad sur les réseaux sociaux.

Le gouverneur du Maranhão, Flávio Dino, a également parlé de l’arrestation du député. «Il est important de noter que l’immunité parlementaire n’est pas absolue, selon la jurisprudence générale. L’IMMUNITÉ N’EST PAS L’IMPUNITÉ. Il y a une attaque évidente des milices contre la démocratie, qui doit être repoussée. La Cour suprême ne peut être contrainte dans sa mission constitutionnelle. »

Évaluation plénière

L’ordonnance de Moraes est une décision préliminaire (provisoire). Par conséquent, il sera soumis aux autres ministres des tribunaux. Le président du STF, le ministre Luiz Fux, a l’intention de porter l’affaire en plénière mercredi (17).

L’arrestation est flagrante et ingérable. Elle devra également être évaluée par les députés et sera prise pour confirmation par la Chambre, en plénière. Les députés peuvent renverser l’ordre, avec un quorum à la majorité simple. Moraes a décidé que le président de la Chambre, Arthur Lira (PP-AL), serait informé de l’affaire.

Lira a déclaré qu’il procéderait à l’analyse de la détention du député du Bolsonar, arrêté en flagrant délit après une vidéo présentant des excuses à l’AI-5 et défendant la fermeture de la Cour suprême avec «sérénité et conscience» de ses responsabilités. .