Le ministère public (MP) du Guatemala a perquisitionné mardi le siège du Registre des citoyens du Tribunal électoral suprême (TSE) à la recherche de preuves liées aux enquêtes menées contre le processus électoral.
L’entité judiciaire a également inspecté, enregistré et saisi ce matin des preuves au Centre d’opérations du processus électoral et au Centre de préparation des registres de l’organe directeur du suffrage du pays, a rapporté Prensa Latina.
Un mandat de perquisition émis par le septième juge, Fredy Orellana, a autorisé des actions pendant 15 jours, pour l’extraction d’informations à partir d’appareils portables et de supports de stockage d’informations, tels que des ordinateurs, des mémoires, des tablettes et des téléphones.
Le chef du Parquet spécial contre l’impunité (FECI), Rafael Curruchiche, a déclaré qu’il y avait « plusieurs enquêtes contre le processus électoral » et a annoncé que d’autres procédures seraient menées dans les bureaux du TSE.
Il a demandé aux magistrats du corps électoral de « continuer à collaborer » aux enquêtes afin que « le peuple guatémaltèque connaisse et connaisse la vérité sur ce qui s’est passé le 25 juillet et le 20 août ».
Le 27 juillet, la FECI a demandé des informations au TSE sur les commis à la saisie des données qui ont été embauchés pour les élections générales du 25 juin.
Elle enquête également sur de fausses signatures présumées dans la constitution du parti Mouvement Semilla, vainqueur des élections du 20 août.
Ces actions, entre autres, qualifiées d’illégales, ont suscité des manifestations de rejet de la part des organisations locales et internationales et de défense de la volonté populaire exprimée lors des élections.
Ils ouvrent des boîtes avec des votes
Ce mardi, le ministère public (procureur) du Guatemala a ouvert plusieurs boîtes contenant les votes des élections du 25 juin, malgré le rejet du Tribunal électoral suprême, considérant que cette procédure est illégale, rapporte l’agence de presse EFE.
Le Tribunal Électoral Suprême a publiquement indiqué qu’il refusait d’ouvrir les urnes en soulignant que, selon la loi, « il appartient uniquement » à ladite entité et aux organismes électoraux de réviser les votes, mais malgré cela, les procureurs du Ministère Public ont avancé dans leur procédure judiciaire.
Le Parquet a demandé l’ouverture de 160 urnes spécifiques contenant les bulletins de vote du premier tour, tenu le 25 juin, et à l’intérieur desquelles se trouvent les votes exprimés pour la présidence, les députés et les maires municipaux, comme l’a détaillé le tribunal électoral.
« Cette diligence est réalisée sous la stricte responsabilité du ministère public », a déclaré aux journalistes Luis Gerardo Ramírez, responsable de la communication du Tribunal électoral suprême.
Cette perquisition est la troisième menée par le Parquet, une entité dirigée par la procureure générale, Consuelo Porras, sanctionnée par les États-Unis pour corruption depuis le 12 juillet, date à laquelle elle a ouvert une enquête contre le Mouvement Semilla, le parti du président élu, Bernardo Arévalo de León.
Selon le procureur Rafael Curruchiche, chargé de l’enquête de ce mardi, il s’agit d’une enquête sur des anomalies présumées dans les élections du 25 juin.
Depuis qu’Arévalo de León s’est qualifié pour le second tour de la présidentielle, le parquet a tenté d’annuler le parti Semilla en raison d’un cas de fausses signatures présumées lors de sa création en 2018.