Le PF marque la déclaration de Bolsonaro sur les coups d’État

São Paulo – La police fédérale a prévu une nouvelle déclaration de l’ancien président Jair Bolsonaro (PL) pour mercredi prochain (26). Il devra s’expliquer dans le cadre de l’enquête qui enquête sur les actes putschistes du 8 janvier. Le ministre Alexandre de Morais, du Tribunal fédéral (STF), a convoqué l’ancien président à la demande du parquet général (PGR). L’enquête vise à identifier les auteurs intellectuels et les promoteurs des attentats contre le siège des Trois Puissances.

Bolsonaro est soupçonné d’incitation à des crimes contre l’État de droit. Il est inclus dans l’enquête pour avoir publié un message sur les réseaux sociaux attaquant les machines à voter électroniques le 10 janvier, deux jours après les actes de coup d’État.

Pour autant, le PGR défend « l’enquête globale sur les actes pratiqués avant et après » le 8 janvier par Bolsonaro. Moraes comprend également que l’audition de l’ex-président « est une mesure indispensable pour la clarification complète des faits enquêtés ».

La publication – que Bolsonaro a publiée puis supprimée – comprenait une vidéo dans laquelle un avocat bolsonariste de l’État du Mato Grosso do Sul, identifié comme étant le docteur Felipe Gimenez, qui affirme que le président Luiz Inácio Lula da Silva « n’aurait pas été élu », mais « choisi par le STF (Cour Suprême Fédérale) et TSE ». En outre, il a affirmé que le peuple brésilien « n’a aucun pouvoir » sur le processus de dépouillement des votes.

Dans le quai

Outre les auteurs intellectuels et les instigateurs, le PGR a ouvert trois autres fronts qui enquêtent sur les financiers des actes putschistes, les personnes qui ont activement participé à l’invasion et à la déprédation des biens publics et les autorités publiques qui auraient été omises lors de l’épisode.

Jusqu’à présent, les procureurs ont dénoncé 1 390 personnes. Sur ce total, 239 ont été inclus dans le groupe des exécuteurs, 1 150 dans le groupe des instigateurs et une personne, dans le noyau qui enquête sur l’omission d’agents publics.

En ce sens, le STF a déjà formé une majorité pour faire des accusés la première vague de 100 bolsonaristes dénoncés pour la tentative de coup d’État. Ainsi, le groupe doit répondre de crimes tels que l’association de malfaiteurs armés ; l’abolition violente de l’état de droit démocratique ; coup d’État; dommages qualifiés de violence et menace grave avec usage de substance inflammable contre les biens de l’Union et avec dommages considérables pour la victime et détérioration des biens classés.

CPMI

En plus des processus en cours devant les tribunaux, le Congrès national doit également installer un CPMI pour enquêter sur les coups d’État. Le gouvernement Lula avait résisté, craignant de politiser les enquêtes et, en même temps, de donner naissance à des théories du complot bolsonaristes. La situation a cependant changé après la fuite du CNN Brésil d’images montrant l’ancien ministre du GSI Gonçalves Dias le jour de l’invasion.

En revanche, Moraes a donné 48 heures au PF pour prendre la déclaration de l’ancien ministre du GSI Gonçalves Dias. Et cela a déterminé l’identification et la convocation des autres militaires dont les visages étaient flous sur les images. Le matériel édité suggère que Dias était complaisant avec les envahisseurs. Le ministre a nié cela, affirmant qu’il était là pour aider à l’élimination des bolsonaristes. L’un des soldats déjà identifiés, responsable de la sécurité au Palais ce jour-là, a été nommé par l’ancien ministre Augusto Heleno, qui commandait le GSI sous le gouvernement Bolsonaro. Il était également proche de l’ancien vice-président général Hamilton Mourao.