Le Sénat décide aujourd’hui si André Mendonça sera ou non ministre du STF

São Paulo – La session de la Commission de la Constitution, de la justice et de la citoyenneté (CCJ) du Sénat, qui débattra du pasteur et avocat André Mendonça, ce mercredi 1er, pour combler le poste vacant de Marco Aurélio Mello à la Cour suprême fédérale (STF) , devrait commencer à 9h. Par la suite, le nom indiqué par Jair Bolsonaro sera analysé par la Plénière, à bulletin secret. Des doutes subsistent quant à l’approbation ou la désapprobation du « terriblement évangélique ».

À Brasilia, des calculs montrent à la fois qu’il sera approuvé avec une « petite » marge et qu’il « ne passera pas ». S’il est rejeté par les sénateurs, ce sera la première fois que cela se produira depuis 1894, dans le gouvernement du maréchal Floriano Peixoto.

D’après le récit des parlementaires évangéliques, le pasteur presbytérien nommé par Bolsonaro aurait 43 voix (besoin de 41) en plénière, ce qui ne lui donne aucune sécurité. La sénatrice Eliziane Gama (Cidadania-MA), une évangélique, a été nommée rapporteur de l’investiture. La parlementaire s’est déjà prononcée en faveur du pasteur, qui était procureur général de l’Union et ministre de la Justice à Bolsonaro. Au CCJ, le nom doit être approuvé.

Selon l’avis du sénateur, déjà déposé, « M. André Mendonça a honoré l’administration publique en tant que serviteur dévoué et diligent, et on peut constater ses connaissances juridiques notoires et sa réputation sans tache, répondant aux exigences constitutionnelles prévues à l’art. 101 de la Magna Carta ».

réglage du feuilleton

L’audition d’André Mendonça s’est transformée en un long feuilleton. Sa nomination à Bolsonaro a eu lieu le 13 juillet. Depuis, le président de la CCJ, Davi Alcolumbre (DEM-AP), a refusé de guider l’enquête, sous les justifications les plus diverses. Il a utilisé l’évasion et le subterfuge. Par exemple, il a justifié que le vote pour la nomination d’un ministre du STF « mérite d’être précédé d’un temps de maturité politique ».

Alcolumbre a fait campagne ouvertement contre Mendonça. Son nom préféré était le procureur général de la République, Augusto Aras. L’affaire s’est terminée au STF. Les sénateurs Alessandro Vieira (Cidadania-SE) et Jorge Kajuru (Podemos-GO) ont demandé au tribunal d’imposer une définition à Alcolumbre.

Fortement pressé, notamment par le président du Sénat, Rodrigo Pacheco (PSD-MG), Alcolumbre a fini par céder. Comme le rapportent les médias, pour tenter de contourner la résistance du sénateur, Bolsonaro a reçu le président de la CCJ lundi (29) au Palácio do Planalto, en dehors de l’agenda officiel. Le chef du gouvernement a mis en colère les dirigeants évangéliques pour, selon eux, n’avoir pas fait beaucoup d’efforts pour Mendonça depuis sa nomination. En septembre, Bolsonaro a même déclaré que, si Mendonça ne réussissait pas, « il serait un autre évangélique ».

méfiance

André Mendonça est considéré avec méfiance par plusieurs sénateurs, pour être considéré comme un lavajatista et, par conséquent, une menace d’« incarner l’esprit » de Sergio Moro à la Cour suprême – une perspective qui hante de nombreux députés et sénateurs. D’autre part, il est également considéré comme peu habitué à la « Cour suprême » d’un État laïc.

Mendonça est vue dans des vidéos sur Internet prêchant la « parole de Dieu », prononçant des sermons et prêchant que « la parole du croyant a du pouvoir ». Pire, en tant que ministre de la Justice, il a appelé la police fédérale et la loi sur la sécurité nationale contre les détracteurs de Bolsonaro, ce qui déplaît aux ministres garants du STF.