Le travail d’interprète d’un étudiant de l’USP devant le tribunal aide à disculper un Haïtien – Jornal da USP

La langue française, dit Bruno, est parlée par une minorité, environ 5% à 7% des Haïtiens. Cependant, il y a une contradiction majeure à cela : malgré la Constitution haïtienne décrétant le créole haïtien comme langue officielle, les écoles locales, ainsi que l’ensemble du système judiciaire du pays des Caraïbes, utilisent la langue française dans leurs communications, explique l’étudiant en master. « Cela a changé ces derniers temps, très lentement, mais c’est toujours un problème en Haïti », explique le chercheur.

A propos de l’étude de master qu’il développe, Bruno explique qu’une des différences entre le français et le créole haïtien est que, en français, il y a un arrondi des voyelles : c’est la fameuse « moue » : blé c’est du blé, mais bleue, avec la prononciation moue, est bleu. En créole haïtien, la prononciation blé Il en va de même pour les mots blé et bleu.

Dans ses recherches, Bruno travaille avec l’hypothèse que certains haïtiens finissent par utiliser cet arrondi en pensant à un rapprochement avec la langue française, car cela représenterait un prestige, un raffinement, face à la société haïtienne. Les tests devraient être effectués dans les prochaines semaines dans une école pour jeunes et adultes au Pérou, qui compte actuellement environ 700 élèves haïtiens inscrits.