Le tribunal capverdien autorise son extradition vers les États-Unis.

17 mars 2021 – 14h42



Pour:

Agence AFP

La Cour suprême de justice du Cap-Vert a rendu compte mercredi de sa décision de ratifier la décision d’extradition vers les États-Unis de l’homme d’affaires colombien, Alex Saab, accusé de blanchiment d’argent à travers un programme social du gouvernement vénézuélien.

Les magistrats du tribunal de grande instance ont décidé «de confirmer l’autorisation judiciaire d’extradition des accusés vers les États-Unis», selon l’arrêt du 16 mars et rendu public ce mercredi, auquel l’AFP a eu accès.

La défense de Saab a indiqué qu ‘ »elle étudie actuellement la décision » et a annoncé qu’elle allait introduire « un recours devant la Cour constitutionnelle », dernière instance judiciaire.

« Nous réaffirmons notre confiance que l’ambassadeur Saab sera libéré », a-t-il déclaré.

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Saab, 49 ans, est accusé d’avoir organisé un réseau de corruption au profit de Maduro à travers un plan gouvernemental visant à fournir une aide alimentaire aux familles défavorisées, appelé Clap.

L’opposition au président socialiste assure que Saab est son « leader ».

Saab a été arrêté lors d’une escale technique dans son avion au Cap-Vert, à la mi-juin 2020, et deux mois plus tard, son extradition vers les États-Unis a été autorisée en première instance et fait depuis lors l’objet d’un appel.

Il est actuellement assigné à résidence dans une résidence gardée au Cap-Vert pendant que le processus se termine.

Le gouvernement vénézuélien, qui a accordé la nationalité Saab et lui a accordé un traitement diplomatique avec le titre d’envoyé spécial, a qualifié la détention d ‘ »arbitraire » et a appelé à des « mesures humanitaires » pour que l’homme d’affaires soit assigné à résidence, arguant qu’il avait subi « des abus et la torture « .

La Cour de justice des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a ordonné au Cap-Vert de libérer l’homme d’affaires et d’arrêter le processus d’extradition vers les États-Unis.

Le tribunal africain a jugé que son arrestation le 12 juin 2020 n’avait aucune base légale, la «notice rouge» d’Interpol émise par les États-Unis étant datée du lendemain, le 13 juin.

Mais la Cour suprême a souligné dans sa décision que le Cap-Vert n’avait pas «signé le protocole qui confère une légitimité au tribunal de Cedeao» et que «les décisions de la Cour ne s’appliquent pas au Cap-Vert».

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