Le voyage de Lula en Europe et la guerre en Ukraine – Jornal da USP

Selon Alberto do Amaral, un cessez-le-feu doit être important non seulement pour l’Europe, mais pour l’avenir de l’humanité

Dans des déclarations successives faites au Portugal et en Espagne, le président Luiz Inácio Lula da Silva a condamné l’invasion russe de l’Ukraine et défendu le processus de paix. Pour le professeur Alberto do Amaral, plusieurs raisons justifient la recherche de la paix au Brésil, et la première est d’ordre moral. « Tout le monde devrait être en faveur de la paix et non de la guerre, la paix favorise la compréhension, favorise la coopération, tandis que la guerre apporte le chaos et des conséquences inimaginables pour l’humanité ; deuxièmement, la paix est un devoir constitutionnel. La Constitution brésilienne établit, parmi les principes qui doivent régir la politique étrangère, la recherche de la paix, donc les dirigeants politiques, le président de la République, le ministre des Affaires étrangères, notre diplomatie, bref, doivent s’efforcer d’obtenir la paix, partout où elle est nécessaire. »

Il admet cependant qu’il existe plusieurs obstacles par rapport à la recherche de la paix, notamment une paix durable, « quelque chose d’extrêmement complexe à l’heure actuelle, car nous sommes confrontés à un conflit dans lequel il existe une divergence structurelle entre la Russie et l’Ukraine, l’Ukraine veut l’indépendance et l’intégrité de son territoire, tandis que la Russie veut annexer au moins une partie du territoire ukrainien ; deuxièmement, la paix doit impliquer la satisfaction des deux parties, il est possible de rechercher la paix, mais il sera difficile de l’obtenir à l’heure actuelle. Le troisième obstacle majeur est que la paix présuppose une capacité de médiation et l’un des postulats de base de la médiation est la confiance. La diplomatie brésilienne doit donc s’efforcer de rester équidistante et de construire la confiance indispensable au processus de paix ».

Bien qu’il reconnaisse que la paix sera très difficile à obtenir en ce moment, Amaral soutient qu’un cessez-le-feu est possible, « même si le cessez-le-feu ne couvre pas toutes les revendications des belligérants, même si certaines concessions doivent être faites, il est nécessaire que ces concessions ne sont pas discutées auparavant uniquement à la table des négociations. Ce n’est qu’en écoutant les parties et en étant sensibles aux attentes de chacun que l’on pourra arriver à des concessions qui seront recevables et acceptables et donc penser à un cessez-le-feu qui peut être important pour l’Europe, important pour les relations internationales, important pour l’avenir de l’humanité. Sans conséquences catastrophiques », conclut le chroniqueur.


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