São Paulo – Les répercussions sur les avocats de Bolsonaro qui ont défendu les trois accusés pour leur implication dans les attentats de Brasilia du 8 janvier, devant le Tribunal suprême fédéral (STF) cette semaine, ont commencé hier (15). Dans leurs plaidoiries, ils ont attaqué les ministres et le STF lui-même. Avant de terminer la séance du soir, la ministre Rosa Weber, présidente du Tribunal, a lu une lettre envoyée par le Conseil fédéral de l’Ordre des avocats du Brésil, en soutien au tribunal.
Les avocats Sebastião Coelho da Silva, Hery Waldir Kattwinkel Junior et Larissa de Araújo, de différentes manières, mais avec un comportement bolsonariste, ont attaqué les ministres et la Cour suprême elle-même.
Dans la note signée par le président de l’entité, José Alberto Simonetti, l’OAB exprime « sa pleine confiance dans le fonctionnement du STF, notamment en ce qui concerne son rôle légitime de gardien de la Constitution et de protecteur de l’État de droit démocratique ». L’entité ajoute qu’elle « est solidaire de la Cour face aux attaques qu’elle subit en raison de l’incompréhension du rôle de la Cour suprême dans l’exécution des jugements qui nuisent aux intérêts ».
Pour l’avocat Antônio Carlos de Almeida Castro, dit Kakay, « c’est embarrassant pour les avocats ». Cependant, il ne croit pas à une sanction. Selon lui, le comportement des défenseurs à la tribune de la Cour suprême montre « une incompétence générale et une politique politique à la tribune de la Cour suprême, ce qui est très mauvais. Mais je ne pense pas que l’OAB soit en mesure de punir un avocat pour incompétence », déclare Kakay à RBA.
STF peut créer des restrictions pour que les avocats puissent se rendre dans la salle d’audience
Il estime qu’avec ces épisodes, il est possible que l’on discute à nouveau à la Cour suprême du fait qu’il existe des filtres pour que les avocats puissent témoigner. Par exemple, dans certains pays, un avocat ne peut parler à la Cour suprême que s’il a obtenu son diplôme il y a dix ou douze ans. Kakay raconte que l’actuel ancien ministre Ricardo Lewandowski lui a dit un jour qu’il n’était «pas du tout impressionné» par les jeunes avocats.
Cependant, note Kakay, les restrictions d’âge n’empêcheraient pas Sebastião Coelho de parler. L’avocat a défendu l’accusé Aécio Lúcio Costa Pereira et s’est adressé aux ministres de la Cour en disant qu’ils étaient « les personnes les plus détestées » au Brésil. Son client a été condamné à 17 ans de prison. « C’est un ancien juge, il y est allé pour faire de la politique, et il fait lui-même l’objet d’une enquête, semble-t-il. »
Juge à la retraite, Coelho fait l’objet d’une enquête du Conseil national de la justice (CNJ) pour incitation au coup d’État. Il a été critiqué pour avoir pris la parole à la barre pour se défendre lui-même et non pour défendre l’accusé qu’il défendait.
OAB : que les personnes impliquées dans le 1/8 soient tenues pour responsables
Dans le document de l’OAB lu par Rosa Weber, l’entité affirme que « le discours de haine n’est pas cohérent avec le nécessaire équilibre qui doit guider les actions des pouvoirs et de tous dans la société ». Et concernant les actes antidémocratiques du 8 janvier, l’entité défend que « tous ceux qui sont impliqués sont tenus responsables, en garantissant une procédure judiciaire régulière ».
Ce vendredi, le parti Solidarité a expulsé l’avocat Hery Waldir Kattwinkel Junior, qui en était membre. Son client, Thiago de Assis Mathar, a été condamné à 14 ans de prison. Le parti affirme que l’avocat a attaqué des ministres de la Cour et encouragé les discours de haine.
ou ?
Dans l’embarras de sa performance, Kattwinkel a même confondu le livre de Machiavel avec celui d’Antoine de Saint-Exupéry. « Il est pathétique, médiocre, qu’un avocat prenne la parole devant le Tribunal fédéral avec un discours de haine », s’est indigné le ministre Alexandre de Moraes. Il a commenté la confusion avec les livres. « Ceux qui n’ont pas lu l’un ou l’autre vont sur Google et parfois il y a un problème. C’est le problème du monde des réseaux sociaux», a déclaré le ministre.
Enfin, c’est l’avocate Larissa de Araújo qui a causé le plus d’embarras, en termes d’ineptie. Selon le ministre Alexandre de Moraes, elle n’a pas respecté le délai pour présenter ses arguments finaux en faveur de son client, l’accusé Matheus Lima de Carvalho Lázaro, condamné à 17 ans de prison.
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