Les centrales demandent que les expulsions restent interdites en 2022

São Paulo – À la fin de ce mois, le délai pour la décision de la Cour suprême fédérale (STF) qui a interdit les expulsions et les saisies pendant la pandémie de covid-19 expire. Cependant, les conséquences de la crise sanitaire touchent encore la majorité de la population, notamment les plus pauvres. En ce sens, les centrales syndicales demandent à la Cour suprême de maintenir l’interdiction des expulsions jusqu’à la fin de la pandémie.

Dans une note publiée ce vendredi (4), les syndicalistes demandent que les ministres du STF soient « sensibles » à cette cause. De même, ils demandent à la Cour d’accepter la nouvelle demande d’extension faite par la Campagne Nationale Zéro Expulsion.

Selon l’Observatoire des déménagements, environ 120 000 familles à travers le Brésil risquent d’être expulsées si le délai n’est pas prolongé. D’autre part, même avec l’interdiction du STF, plus de 23 000 familles ont été la cible d’actions de réintégration au cours des deux dernières années.

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La lutte contre les expulsions au Brésil !

Au cours de ces deux années de pandémie, le Tribunal fédéral a prononcé, à deux reprises, la suspension des saisies, en vue de protéger la santé, la dignité et la vie des familles à faible revenu. La dernière échéance fixée à fin 2021 garantissait la suspension des expulsions des occupations rurales et urbaines jusqu’au 31 mars prochain.l Instrument de lutte.

Selon les estimations de l’Observatoire des déménagements, environ 120 000 familles à travers le Brésil risquent d’être expulsées de force de leur domicile et mises à la rue à l’expiration de cette période. En raison de ce drame, qui est déjà grave et pourrait s’aggraver, nous soutenons la campagne Zéro Expulsion et nous nous joindrons aux activités et luttes prévues pour ce mois de mars pour alerter la société et exiger la prolongation de ce délai afin d’éviter cette souffrance pour le peuple Brésilien.

Nous sommes en pleine crise sanitaire et économique. Une crise qui a généré un chômage record qui, selon l’IBGE, touche plus de 12 millions de personnes et a considérablement aggravé la pauvreté et la faim. Donc nonO on peut rester inerte face à ce drame social.

Face à cette situation, nous exhortons les ministres du Tribunal fédéral à être sensibles à cette cause. Et donc, qu’ils acceptent la nouvelle demande de prolongation formulée par la Campagne Nationale Zéro Expulsion pour traverser cette période de crise aiguë.

Mais il faut aller plus loin. Il est nécessaire que des solutions définitives de logement soient construites au Brésil pour les familles les plus pauvres, plus sensibles aux crises.

São Paulo, le 4 mars 2022

Sérgio Nobre, président de CUT – Central Única dos Trabalhadores

Miguel Torres, président de Força Sindical

Ricardo Patah, président de l’UGT – Union générale des travailleurs

Adilson Araújo, président de la CTB – Centrale des travailleurs du Brésil

Antonio Neto, président de CSB – Central de Unions do Brasil

Edson Carneiro Indio, SG de l’Intersyndical central de la classe ouvrière

Atnágoras Lopes, secrétaire national du CSP CONLUTAS

José Gozze, président de Pública, Central do Servidor

Emanuel Melato, coordination de l’Intersindical Instrumento de Luta

Projet contre les expulsions à Rio Grande do Sul

À Rio Grande do Sul, les dirigeants des mouvements sociaux ont eu une réunion ce jeudi (3) avec le président de l’Assemblée législative, Valdeci Oliveira (PT-RS). Ils ont cherché à sensibiliser les responsables politiques sur le sujet. Le 17, avec des députés alliés, les mouvements présenteront un projet de loi pour empêcher les expulsions dans l’État pendant la pandémie.

Le même jour, la Campagne Zéro Expulsion a également mené une mobilisation nationale, avec des actes et des manifestations dans tout le pays. A Rio Grande do Sul, les mouvements préparent un camp devant le siège de la Cour de justice.

Pour le coordinateur du Mouvement national de lutte pour le logement (MNLM-RS), Ceniriani Silva, le retour des expulsions mettrait même en danger la santé des familles. Dans une interview avec le journaliste Guilherme Oliveira, pour le Votre journaldonne TVTelle a souligné qu’il y a plus de 300 000 femmes menacées de perdre leur maison.

Le coordinateur du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), João Onofre Sziminski, a également souligné qu’en plus de la pandémie et du chômage, les familles d’agriculteurs souffrent toujours de la sécheresse qui affecte l’État. Procéder à des déménagements et à des expulsions dans ce contexte est « inhumain », dit-il.

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