Les données de l’ONU montrent que la moitié de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable – Jornal da USP

Mirian Yasmine Niz déplore la réalité qui touche directement des millions de Brésiliens qui n’ont pas de réseaux d’eau et d’égouts

Le manque d’assainissement de base expose la population la plus vulnérable à des maladies telles que le choléra et la diarrhée – Photo: Calos Olímpio – Flickr

Un rapport de l’Organisation des Nations Unies révèle également que le problème ne se limite pas à l’eau potable, mais englobe également l’assainissement et l’hygiène. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), si le monde parvient à inverser cette situation, près de 1,5 million de vies pourraient être sauvées. Les chiffres partent d’un étude qui a utilisé des données de 2019, intitulée Burdens of Disease Attribued to Poor Water, Sanitation and Hygiene Conditions.

Le manque d’accès à ces services de base expose principalement la population la plus vulnérable à diverses maladies telles que le choléra et la diarrhée, en plus d’impacter les performances scolaires et professionnelles, voire les loisirs. Au Brésil, selon les données du ministère du Développement régional, près de la moitié de la population n’a pas accès aux réseaux d’eau et d’assainissement, tandis que l’accès à l’eau potable ne suffit pas pour environ 40 millions de Brésiliens.

Mirian Yasmine Niz – Photo : Archives personnelles

L’ingénieure en environnement Mirian Yasmine Niz, postdoctorante au Département de génie des biosystèmes de la Faculté de zootechnie et de génie alimentaire (FZEA) de l’USP, explique que les effluents, c’est-à-dire les eaux usées générées par une certaine population, finissent par tomber dans une rivière ou masse d’eau, qu’elle soit prétraitée ou non. L’assainissement est défini comme une série de mesures qui rendent une zone saine, propre et habitable.

En ce qui concerne les eaux usées, l’assainissement se concentrerait sur le traitement adéquat et approprié de ces effluents pour éviter que, lorsqu’ils sont rejetés, ils provoquent tout type de dégradation du plan d’eau (ruisseaux, rivières, lacs ou plages). « Cette dégradation serait liée à la dissémination de contaminants qui peuvent inclure des bactéries, des virus, des pathogènes qui provoquent des maladies qui se propagent par l’eau », précise Mirian.

La relation entre l’eau et l’assainissement

Le spécialiste commente qu’il n’y a pas moyen de parler d’eau sans parler d’assainissement. La qualité de l’eau et la quantité disponible sont des facteurs qui interfèrent directement avec la disponibilité de la ressource pour la population. Quand il y a des problèmes d’assainissement, il y aura aussi des difficultés d’approvisionnement.

Le manque d’assainissement adéquat peut détériorer la qualité des ressources en eau qui servent aujourd’hui à approvisionner différentes populations. « C’est importantJe précise que lorsqu’on parle de ressources en eau, cela véhicule l’idée que l’eau est à la merci de nos usages, alors qu’en réalité elle est indispensable à bien d’autres formes de vie sur la planète », complète Mirian.

Politiques publiques d’assainissement

Au Brésil, il n’est pas nouveau que des politiques publiques axées sur l’assainissement aient été créées, comme la loi numéro 11 145/2007, connue sous le nom de Politique nationale d’assainissement et aussi le Plan national d’assainissement, qui a commencé en 2008 et s’est terminé en 2013, dit le spécialiste.

Plus récemment, en 2020, le gouvernement fédéral a mis à jour le Marco Legal do Saneamento, créé en 2000 par la loi numéro 9 984/2000, dans le but d’universaliser l’assainissement, c’est-à-dire d’offrir des conditions adéquates pour tous.

La mise à jour prévoit également de desservir 99 % de la population en eau potable et 90 % en collecte et traitement adéquats des eaux usées d’ici le 31 décembre 2033. Pour Mirian, les objectifs sont vagues et il faut beaucoup d’optimisme pour penser que dans dix ans ces chiffres sera atteint. « Parler de la réalisation de ces objectifs, mais sans évoquer des problèmes tels que la répartition irrégulière de la population, est un peu utopique », ajoute-t-il.

Ainsi, outre l’aspect politique et économique de l’assainissement, le spécialiste souligne l’importance de l’enjeu éducatif et culturel. « La transmission de l’information renforce la lutte et le contrôle, puisqu’il s’agit d’un problème d’inspection chronique. Si la population est plus consciente des impacts qu’elle peut subir du manque d’assainissement, elle peut se battre pour ce qui est son droit », conclut Mirian.

* Stagiaire sous la direction de Ferraz Junior


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