Les Etats-Unis ont annoncé jeudi qu'ils suspendraient les vols charters privés vers Cuba, intensifiant leur offensive pour saper les sources de devises de La Havane et augmentant la pression sur l'économie de l'île.
«La suspension des charters privés enlèvera des ressources économiques au régime de Castro», a déclaré le secrétaire du département d'État, Mike Pompeo, après avoir annoncé qu'il avait demandé au ministère des Transports de suspendre les vols privés vers tous les aéroports de Cuba. une déclaration, cite l'AFP.
Le nouvel assaut survient à un moment où l'économie de l'île est pleinement sous l'impact de la pandémie de coronavirus.
Pompeo a indiqué que le gouvernement du président Donald Trump continuerait de réduire les revenus que le gouvernement cubain tire des frais d'atterrissage, des réservations dans les hôtels d'État et d'autres intrants liés au tourisme.
Cette commande concerne tous les vols charters privés entre les États-Unis et les aéroports de l'île, à l'exception de ceux destinés à un usage médical, à la recherche et à d'autres éléments considérés comme présentant un intérêt pour les États-Unis.
En mai, le ministère des Transports a établi une limite de 3 600 vols privés par an, conformément à la batterie de limitations visant le secteur du tourisme, les envois de fonds et l'activité économique de l'île.
Et en octobre, les États-Unis ont annoncé l'interdiction des vols vers tout point de l'île autre que La Havane.
Cette annonce faisait suite à d'autres sanctions telles que la suspension des croisières, l'interdiction de la location d'avions à Cubana de Aviación et diverses restrictions qui limitent les envois de fonds.
Cette annonce, qui coïncide avec la naissance du défunt dirigeant Fidel Castro, intervient à un moment où Washington est impliqué dans un nouveau combat avec La Havane à propos de la candidature de Cuba au Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Les États-Unis et Cuba, face à face pendant six décennies après la Révolution, ont connu un rapprochement diplomatique promu par le président démocrate Barack Obama.
Mais depuis l'arrivée de Trump à la Maison Blanche en 2017, Washington a resserré le blocus de l'île qui est en vigueur depuis 1962, au motif des violations des droits de l'homme et du soutien cubain au président vénézuélien Nicolás Maduro.