Les malformations fœtales peuvent être détectées et opérées avant l’accouchement

Depuis le moment de la conception d’un bébé jusqu’aux 10 premières semaines du développement embryonnaire, il peut y avoir un ensemble de défauts ou d’altérations anatomiques, morphologiques, structurelles ou fonctionnelles, qui compromettent le bébé au cours de sa phase de formation et, pour beaucoup d’entre eux, ils se prêtent à un traitement intra-utérin.

C’est ce qu’affirme le Dr Daniel Márquez, gynécologue-obstétricien, membre de l’équipe de l’Unité de périnatalogie du Groupe médical Santa Paula (GMSP), tout en commentant la chirurgie thérapeutique de l’interventionnisme fœtal, qui a été pratiquée dans le pays.

En ce qui concerne ce type de chirurgie, il ressort qu’elles servent à corriger certaines malformations congénitales, telles que: hernie diaphragmatique, altérations ouvertes du spina bifida, transfusion entre jumeaux -en cas de grossesses multiples-, altérations obstructives des voies respiratoires ou des voies urinaires. « Nous opérons le fœtus à l’intérieur de l’abdomen maternel, pour améliorer son état pronostique. Il existe d’autres malformations structurelles qui se prêtent généralement à un traitement après la naissance, il y a aussi certaines pathologies qui n’en ont pas ».

Malformations récurrentes

Le spécialiste en médecine materno-fœtale explique qu’« il existe un large groupe de malformations congénitales, avec une incidence d’environ 60 pour 1000 naissances vivantes ; ils sont généralement dus à de multiples facteurs.

Concernant leur origine, elles peuvent être dues à des causes génétiques, chromosomiques, infectieuses, environnementales ou tératogènes. Cette dernière correspond à des malformations dérivées de certains médicaments et, dans d’autres cas, acquises par des agents externes, comme les radiations ».

Il explique que les malformations fœtales les plus fréquentes sont celles qui compromettent le système cardiovasculaire (cardiopathie congénitale), pouvant toucher entre 9 et 10 pour 1000 naissances vivantes. « En second lieu se trouvent les malformations du système nerveux central, suivies des altérations génito-urinaires, squelettiques, chromosomiques et génétiques. »

Diagnostics d’imagerie en temps opportun

Avoir des études d’imagerie au cours de chaque trimestre de la grossesse leur permet de diagnostiquer d’éventuelles malformations fœtales pendant la vie intra-utérine, selon le Dr Márquez, qui place l’écho périnatal comme le plus important de tous.

« Il est important de mener des études spéciales dans chacun des trois trimestres de la grossesse, en commençant par l’écho génétique qui est effectué entre les semaines 11 et 14, pour écarter les malformations initiales pouvant être associées à un problème chromosomique. Entre les semaines 16 et 22, l’écho morphologique ou structural, pour écarter les malformations fœtales. Dans cet examen, nous mettons l’accent sur le cœur, le système nerveux central, le système génito-urinaire et tous les autres appareils et systèmes qui peuvent être potentiellement susceptibles d’avoir ou de souffrir d’une affectation. « 

Précise l’expert du GMSP qu’au troisième trimestre, ils effectuent des évaluations hémodynamiques, dont l’objectif principal est d’évaluer les échanges sanguins entre la mère, le placenta et le bébé, « dans le but de déterminer tout dysfonctionnement vasculaire pouvant avoir un impact négatif, notamment chez la croissance au cours du dernier trimestre.

La consultation spécialisée en périnatologie

Le Dr Márquez insiste sur la nécessité de soins prénatals adéquats. « Aujourd’hui, les patients peuvent avoir accès à des consultations hautement spécialisées dans l’élimination des pathologies congénitales du fœtus. Dans le cas de l’Unité de périnatalogie du GMSP, nous disposons d’un groupe de spécialistes hautement qualifiés dans le domaine de la périnatologie et de la médecine materno-fœtale ; ainsi que des spécialistes des grossesses obstétricales compliquées à haut risque et du diagnostic prénatal ; en plus des conseils sur les malformations fœtales.

Enfin, le spécialiste se souvient qu’un diagnostic précis permettra une attention opportune à l’état et au bien-être du bébé.