Les partis chiliens parviennent à un accord constitutionnel après des mois de débat

Les partis politiques du Chili sont parvenus à un accord constitutif lundi soir, après trois mois de débat à l’ancien Congrès ; ont indiqué le président du Sénat et de la Chambre, Álvaro Elizalde et Vlado Mirosevic ; respectivement.

Le document s’appelle l’Accord pour le Chili et comprend un projet de réforme constitutionnelle.

Selon un communiqué de presse – publié par la page du Sénat – le document a été signé par des représentants de : UDI, Renouveau national, Evopoli, Parti chrétien-démocrate, Parti radical, Parti libéral, Parti socialiste, Parti communiste, Parti pour la démocratie, Parti comunes , Parti de la Fédération Sociale Verte Régionaliste, Convergence Sociale, Révolution Démocratique et Action Humaniste. En plus des mouvements jaunes pour le Chili, Demócrata et Unir.

Lors d’un point presse, le président du Sénat a souligné le travail effectué par les partis politiques pour aboutir à un accord, qui a été promu par le président Gabriel Boric, après les résultats du plébiscite de sortie de septembre, d’où l’option de rejet.

« Nous devons apprendre avec humilité les leçons de notre histoire et aujourd’hui « l’Accord pour le Chili » a été signé par un nombre important des forces politiques qui permettent le nouveau processus constituant. J’apprécie la responsabilité des acteurs dans ce dialogue, car aujourd’hui commence le chemin pour avancer dans une Constitution née de la démocratie », a déclaré la sénatrice Elizalde.

Plus tard, les chefs des deux chambres ont rencontré le président Gabriel Boric, à La Moneda, où ils lui ont présenté «l’accord pour le Chili».

A cette occasion, le chef de l’Etat et les présidents des deux branches du Congrès ont apprécié l’accord conclu qui intègre les enseignements tirés des processus précédents.

Qu’est-ce que l’accord établit?

L’« Accord pour le Chili » établit un organe de rédaction composé de 50 élus et de 24 experts pour rédiger la nouvelle Constitution du pays.

Selon les médias locaux, cet accord a été signé par la majorité des partis politiques, qui entame un nouveau processus constituant et envisage, entre autres aspects, la création d’un Conseil constitutionnel, d’une Commission d’experts et d’une Commission technique de recevabilité.

Le Conseil constitutionnel sera composé de 50 personnes élues au suffrage universel direct selon le système électoral applicable aux circonscriptions sénatoriales, au suffrage universel et obligatoire, avec des listes ouvertes composées de partis ou de pactes de partis, pouvant comprendre des personnalités indépendantes.

Cette instance aura le principe de parité et sera composée de sièges indigènes surnuméraires, attribués en fonction du pourcentage de suffrage effectif à l’élection.

De même, il sera le seul chargé d’approuver chacun des articles qui intègrent le nouveau texte de loi – qui vise à remplacer celui de Pinochet – et tous doivent être approuvés avec les 3/5 partis qui composent le Conseil.

La Commission d’experts – une des propositions de la droite chilienne – sera composée de 24 personnes, dont 12 seront élues par la Chambre des députés et 12 par le Sénat.

Celle-ci sera proportionnelle à la représentation des différentes forces politiques et approuvée par les 4/7 des membres en exercice des Chambres respectives.

De même, cette commission sera chargée de rédiger un projet qui servira de base de discussion et de rédaction du nouveau texte constitutionnel ; renvoie au communiqué de presse officiel du Sénat.

Accord borique et constituant

Ce mardi, lors d’une conférence de presse, le président du Chili, Gabriel Boric, a souligné qu’un accord constitutionnel avait été conclu et a souligné qu’avec cette action, « la possibilité d’avoir une nouvelle constitution a été rendue au pays ».

« Le Chili ne peut pas continuer à attendre », a ajouté le président, qui a souligné que l’objectif de cette « seconde opportunité » « contribue à la construction du Chili que nous voulons », rapporte Radio U. Chile.

« Les forces politiques sont parvenues à un accord et ont rendu au pays la possibilité d’avoir une nouvelle constitution qui nous projette dans l’avenir avec unité et dans le respect de la diversité de notre pays », a-t-il souligné.