Les producteurs et les utilisateurs ont exigé la dépénalisation de la marijuana

Des milliers de personnes se sont rassemblées ce samedi dans diverses villes du monde pour la Marche mondiale de la marijuana 2023 pour demander à nouveau la légalisation du cannabis.

Les rues du Mexique, du Brésil, du Chili, d’Argentine, du Pérou, du Paraguay et de Colombie, entre autres, ont été quelques-uns des scénarios choisis par des milliers de personnes pour exiger la légalisation du cannabis et la culture libre de la plante.

Les revendications dans chaque ville avaient leurs particularités, mais un facteur commun réunissait toutes les voix : arrêter de criminaliser les usagers, qu’ils soient récréatifs ou médicinaux.

A Madrid, les manifestants ont réclamé un cadre réglementaire qui réglemente ce qu’ils considèrent comme « une réalité » qui « ne peut être ignorée », la consommation.

La culture, la transformation et la possession pour le trafic, ainsi que la consommation publique, sont illégales en Espagne.

Manifestation de la Marche Mondiale de la Marijuana, ce samedi à Madrid. EFE/JJ Guillen

La manifestation a été appelée par des dizaines d’associations en faveur de la légalisation, telles que la Confédération des fédérations d’associations de cannabis, le Réseau d’État des femmes antiprohibitionnistes ou l’Association madrilène d’études sur le cannabis.

Au milieu d’un nuage de fumée et d’une odeur intense de marijuana brûlée et de haschisch, les manifestants ont dansé au rythme des batucadas et de la musique électronique et ont teint le ciel avec des ballons verts, tout en partageant des joints.

Patricia Amiguet, porte-parole des organisateurs, a appelé à la « légalisation de la plante », revendiqué le droit de consommer de la marijuana et estimé que cinq millions de personnes consomment du cannabis sous toutes ses formes en Espagne, pays de 47,6 millions d’habitants.

Argentine : droit de cultiver

– TÉLAM

Aux cris de « liberté, liberté, assez de prisonniers pour cultiver », les manifestants ont descendu l’avenue de Mayo jusqu’au Congrès national, rapporte Télam.

« Ma plante, ma médecine », « liberté », « plante-toi », « grandis libre » pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les personnes présentes, chantant « Je ne suis pas un criminel, je ne suis pas un criminel, je cultive de la marijuana , plus de prisonniers pour avoir planté », ou « que la police ne dise rien, quand elle verra mes plantes par la fenêtre » ; tandis que des fusées éclairantes vertes éclairaient le ciel.

Camila Caballero, membre de Mujeres Argentinas Cannabis, a souligné que « la loi médicale ne couvre pas la demande réelle d’usage de cannabis », où « la loi pénale est toujours en vigueur et nous transforme, nous qui n’avons aucun problème physique maux, en criminels. »

Chili : « Cultivez votre droit »

Toujours à Santiago, la capitale du Chili, des citoyens ont défendu la légalisation du cannabis et son usage médical. Quelque 80 000 personnes ont défilé sur l’avenue principale de Santiago dans une manifestation détendue et joyeuse en faveur de l’auto-culture et de l’utilisation du cannabis à des fins médicinales et récréatives.
La marche était accompagnée de corsos de carnaval, de troupes musicales et d’autres expressions artistiques qui ont atteint le front de La Moneda, siège du gouvernement. Les manifestants, qui comprenaient des familles entières, portaient des banderoles avec des messages tels que « cultivez votre droit », « plus de prisonniers pour avoir cultivé » ou « utilisation légale et non criminelle ».

Brésil

« Nous devons légaliser la marijuana, nous devons arrêter de criminaliser l’utilisateur et nous devons également repenser ce système pénitentiaire qui est devenu la base du crime au Brésil », a déclaré à EFE l’ancien ministre de l’Environnement Carlos Minc.

La Colombie

Deux personnes participent à une marche en faveur de la marijuana aujourd’hui, à Medellín (Colombie) / EFE

La « Marche de la Marihuana » dans sa version colombienne a parcouru paisiblement les rues du centre-ville de Medellín, dans le nord-ouest du pays, et parmi ses principales revendications figurait le rejet de la « répression » du Code de police. Une particularité des Colombiens était leur créativité, de nombreux consommateurs utilisaient des noix de coco, des ananas, des pastèques et des bananes comme pipes à fumer.

La Marche mondiale pour la marijuana a commencé en 1999 et, depuis lors, dans plus de 700 villes du monde, elle a mené cette activité le premier samedi de mai et a pour objectif de décriminaliser la possession, la consommation et la plantation de marijuana, comme ainsi que se terminant par la criminalisation.