L’Espagne effectuera une mission militaire en mer Rouge

L’Espagne a annoncé qu’elle mènerait une mission militaire de l’Union européenne (UE) en mer Rouge, bien qu’elle ait déclaré il y a une semaine qu’elle ne participerait pas à ces actions contre les Houthis au Yémen, qui ont exprimé leur soutien à Gaza après les attaques d’Israël.

À l’époque – selon les médias internationaux – la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, avait clairement indiqué que l’Espagne ne subissait aucune « pression » de la part de qui que ce soit, pas même des États-Unis, pour prendre telle ou telle décision dans le conflit rouge. Mer.

Cependant, ce jeudi, le Comité de sécurité politique de l’UE, qui rassemble les représentants diplomatiques des 27 pays membres, est parvenu à un accord pour affréter trois navires militaires.

Ceci, prétendant qu’il s’agit de « protéger » les navires marchands israéliens ou les entreprises ayant des intérêts en Israël contre les attaques de la milice yéménite.

Rappelons que vendredi dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé plusieurs attaques, maritimes et aériennes, contre les infrastructures yéménites.

Selon le ministère américain de la Défense, l’offensive a été menée avec plus de 100 missiles tirés sur 60 cibles sur 16 sites au Yémen.

Ces attaques ont été rejetées par la communauté internationale, au point que la Russie a demandé une réunion urgente au Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), et l’a exhorté à expliquer à l’instance les raisons des attaques contre le pays arabe.

Selon le portail ElSaltoDiario, ce revirement de la politique étrangère espagnole est cohérent avec une augmentation des dépenses militaires et l’extension des missions militaires à l’étranger que dénoncent depuis un certain temps diverses plateformes antimilitaristes.

Selon l’analyste Pere Ortega, cette action fait partie de l’engagement pris par Pedro Sánchez auprès du président américain Joe Biden d’atteindre 2% du PIB en dépenses militaires en 2029.

Cela se traduit par une augmentation des dépenses en armement « pour atteindre des chiffres jamais vus en 45 ans de démocratie ».

Ces engagements de dépenses ont amené le budget du ministère de la Défense à augmenter de 23,4% en 2023 et atteindra les 2% souhaités avec les augmentations attendues en 2024.

En effet, précise Ortega, en 2023, « 2% du PIB sera déjà dépassé si l’on regarde les critères conseillés par l’OTAN » sur la manière de calculer les dépenses militaires, recommandations que l’État espagnol s’obstine à ignorer et considère uniquement comme des dépenses militaires. du Ministère de la Défense.