São Paulo – Le soi-disant Centrão politique s’oriente vers le renforcement de sa présence au Parlement. La soi-disant « réforme » électorale, approuvée par la Chambre des députés, rend difficile l’élection des représentants populaires. En plus de supprimer la nécessité d’une représentation féminine dans les candidatures, le projet empêche les candidatures collectives. Il s’agit d’une attaque clairement ciblée contre un instrument qui a récemment amené les féministes, les femmes et les Noirs aux sphères du pouvoir.
L’obstacle à ces applications n’était même pas inclus dans le projet initial. Il s’agit d’un changement de dernière minute au sein d’un Parlement dominé par des hommes blancs et surtout des ultraconservateurs. « Le puissant patron frappe encore. Sans aucun débat, Arthur Lira (PP-AL) propose d’approuver une contre-réforme interdisant les candidatures collectives. Pour qui ce type se prend-il pour essayer d’arrêter les innovations que la société promeut ? Nous ne l’accepterons pas», a déclaré le président de Psol, Juliano Medeiros.
Il existe une vingtaine de mandats collectifs dans les chambres législatives brésiliennes. Il y a quelque chose en commun entre eux tous. Ce sont des représentants de minorités historiquement exclues des espaces de pouvoir. Femmes noires, collectifs noirs, LGBTQIA+, entre autres. En bref, le projet en discussion représente un obstacle supplémentaire pour les marginalisés à trouver une représentation dans les sphères de pouvoir, au bénéfice de ceux qui y ont toujours été.
Défense des candidatures collectives
« Nous comprenons le caractère prometteur et collectif des 28 candidatures collectif qui existent déjà au Brésil. La politique est une action collective et non individualiste. Triste revers de l’interdiction des candidatures collectif. Nous continuons à affronter cette question au Sénat», a déclaré le député fédéral et ancien sénateur Chico Alencar (Psol-RJ).
« Ces mandats se caractérisent par la transparence, par un travail grégaire pendant la campagne. Nous en sommes là grâce au mouvement collectif. La politique des partis est collective et non individualiste et personnaliste », a-t-il ajouté. L’un des parlementaires les plus féroces du Congrès, Erika Hilton (Psol-SP)est né d’une candidature collective, pour ensuite décrocher un mandat individuel de député fédéral.
Ce projet sera encore soumis à l’examen du Sénat fédéral. Là, il pourra subir des modifications. Enfin, le projet passera également l’examen du président Luiz Inácio Lula da Silva (PT), qui devrait y opposer son veto s’il passe par les deux chambres législatives.