L’ONU partage un rapport sur d’anciens combattants tués en Colombie

La Mission de vérification des Nations Unies (ONU) en Colombie a annoncé dans son rapport que depuis la signature de l’Accord de paix entre l’État et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), 248 anciens combattants ont été assassinés, 73 d’entre eux en 2020, revoit Telesur.

D’autre part, l’Institut d’études pour le développement et la paix d’Indepaz a annoncé que 251 signataires de la paix ont été assassinés depuis l’Accord.

Selon le rapport, la situation sécuritaire des ex-combattants dans la zone frontalière entre les départements de Meta, Caquetá et Guaviare est une préoccupation particulière pour le Secrétaire général des Nations Unies.

Le rapport indique que le Gouvernement a annoncé l’allocation d’environ 13 500 millions de pesos à l’Unité de protection nationale (UNP) en septembre, pour couvrir les vacances de postes de gardes du corps et d’analystes au sein de la Sous-direction spécialisée de la sécurité et de la protection de l’Unité. Cependant, à ce jour, aucun garde du corps n’a été embauché et seulement 27 analystes.

En ce sens, le gouvernement d’Iván Duque est invité à engager un plus grand nombre de gardes du corps et d’analystes pour l’UNP, dans le but de sauvegarder la vie des ex-guérilleros, car «depuis la signature de l’Accord, 25 ex-combattants ont été assassinés en attendant un réponse à vos demandes de protection ».

Antonio Guterres recommande à l’Etat colombien d’avoir « comme première priorité » pour l’année 2021 le devoir « d’assurer la protection et la sécurité des ex-combattants, des communautés touchées par le conflit, des dirigeants sociaux et des défenseurs des droits humains ».

Il est également précisé que les ex-combattants vivant en dehors des anciens espaces territoriaux de formation et de réinsertion (ETCR) souffrent de niveaux de violence plus élevés, et que 35% des meurtres d’ex-combattants en 2020 ont eu lieu dans de nouvelles zones de réincorporation ou dans son voisinage immédiat.