Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a mis en cause ce mercredi l’ingérence des agences américaines dans le pays d’Amérique latine et, en particulier, a critiqué la fuite d’informations que le Pentagone aurait faites au Washington Post sur les différences entre les secrétariats de la marine (Semar) et Défense nationale (Sedena).
Dans le cadre de sa conférence du matin, López Obrador a critiqué les politiques de sécurité américaines « ratées » au Mexique, dont l’Initiative de Mérida, le plan signé en 2007 par le président américain George W. Bush (2002-2009), et son homologue mexicain, Felipe Calderón (2006-2012), par lequel Washington a fourni aux institutions de sécurité et de justice du pays d’Amérique latine plus de 3 000 millions de dollars pour l’achat d’équipements, d’armes et de formation, dans le cadre de la soi-disant « guerre contre la drogue ». ”.
En ce sens, López Obrador a également accusé l’opération connue sous le nom de « Fast and Furious », qui visait à capturer un réseau de trafiquants d’armes liés au trafic de drogue. Dans cette opération, le Bureau américain de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a facilité la vente d’armes au sud de la frontière, ce qui a eu un effet direct sur les crimes commis dans ce pays d’Amérique latine.
Dans sa conférence de presse habituelle, López Obrador a critiqué « l’ingérence d’agences américaines », comme la DEA, dans « des affaires qui ne concernent que les Mexicains, violant de manière flagrante notre souveraineté ».
La réponse de López Obrador
López Obrador est revenu sur le sujet ce jour-là et a ironiquement exprimé ce qui suit : « Quelle est la note divulguée du Pentagone au Washington Post ? Qu’ils se battent au sein du secrétaire à la Marine avec le secrétaire à la Défense. Et quoi, ne se battent-ils pas là-bas ?
« Voulez-vous plus d’informations ? Le Trésor se bat tous les jours avec la Commission fédérale de l’électricité. Pemex avec le Trésor, chacun a ses critères (…) c’est la chose la plus normale », a-t-il ajouté.
D’autre part, le président mexicain a mis en doute « l’arrogance » et « l’arrogance » avec lesquelles Washington agit au Mexique, « comme si la politique d’il y a 200 ans pouvait être appliquée ».
« Seul le président Biden a compris que ce sont des temps différents », a-t-il nuancé.
Dans le cadre des actions d’ingérence des agences américaines, López Obrador a exclu d’envoyer personnellement une lettre au gouvernement Biden. « Cela sera vu par (le ministère des) Relations étrangères. Je ne vais pas envoyer de notes. Ce qui compte, c’est la note collective, ce qui m’importe, c’est de socialiser l’information », a-t-il conclu.