« Lors de la première manifestation, laissez le Congrès envahir », déclare le major arrêté le 8 janvier

São Paulo – Ce mardi (23), la police fédérale (PF) a lancé la 12e phase de l’opération Lesa Pátria et a servi un important mandat d’arrêt. Les agents ont arrêté le major Flávio Silvestre de Alencar, responsable du commandement du bataillon de la police militaire du district fédéral (PMDF), qui assurait la sécurité de l’Esplanada dos Ministérios à 8 janvier. Le major avait déjà été arrêté lors de la cinquième phase de l’opération, en mars.

Les cibles sont des officiers de la police militaire qui ont donné l’ordre de reculer devant la descente d’accès au bâtiment du Tribunal suprême fédéral (STF) le 8 janvier. Dans les messages trouvés sur le téléphone portable d’Alencar avant le attaques Le 8 janvier, la major déclare que s’il y avait des manifestations dans la région de l’Esplanada, le PMDF devrait les relâcher. Selon l’une des conversations, le 20 décembre, « dans la première manifestation, laissez simplement le Congrès envahir ».

Les messages ont également été retrouvés sur le téléphone portable du lieutenant Rafael Pereira Martins, arrêté en février, lors de la cinquième phase de Lesa Pátria, lorsque Flávio était également détenu par les enquêteurs. Le PF a également exécuté quatre mandats de perquisition et de saisie. Tous ont été émis par le Tribunal fédéral.

Les faits enquêtés par la PF constituent des crimes d’abolition violente de l’Etat Démocratique de Droit, coup d’Etat, dégradation qualifiée, association de malfaiteurs, incitation au crime, destruction et détérioration ou destruction de biens spécialement protégés.

Les enquêtes sont toujours en cours et l’opération Lesa Pátria devient permanente, avec des mises à jour périodiques sur le nombre d’ordonnances rendues, de personnes capturées et de fugitifs, indique la PF.

131 autres plaintes

Ce mardi, le Tribunal fédéral a ouvert le procès du sixième bloc de plaintes contre les personnes accusées d’avoir participé aux actes du 8 janvier. Rapporteur en la matière, le ministre Alexandre de Moraes a voté pour la réception des 131 plaintes déposées par le parquet général contre les instigateurs et auteurs des actes putschistes.

Le STF a déjà reçu des plaintes et transformé en accusés 1 045 personnes impliquées dans des actes antidémocratiques. Le PGR a dénoncé à la STF 1 390 personnes enquêtées pour participation à des actes terroristes.