Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a qualifié la France de protectionniste après que le président Emmanuel Macron a exprimé ce samedi à Dubaï son opposition à l’accord entre le Mercosur et l’Union européenne, qui, selon lui, « n’est bon pour personne ».
Selon Lula, la position du président français n’est pas la même que celle de l’Union européenne.
« Chaque pays a le droit d’avoir une position. La France a toujours été le pays le plus difficile à conclure des accords, car plus protectionniste. Ce n’est pas la même position que l’Union européenne », a déclaré le président brésilien aux médias brésiliens qui l’ont approché dans les couloirs du sommet.
Le président français a justifié son opposition à l’accord lors d’une conférence de presse ce samedi en affirmant qu’il était contradictoire alors que lui-même, en 2019 et après deux décennies de négociations, avait donné son feu vert pour qu’il puisse enfin être présenté. pour ratification des États membres de l’UE.
« Il s’agit d’un accord qui est complètement contradictoire par rapport à ce que fait le Brésil et à ce que nous faisons. L’accord a été négocié il y a 20 ans et nous avons essayé de le rafistoler, dans le mauvais sens, car cet accord ne prend pas en compte la biodiversité ni le climat », a-t-il ajouté.
Après deux décennies de négociations ardues, l’UE et le Mercosur sont parvenus en 2019 à un accord politique général pour sceller l’accord, laissant en attente la résolution de certains aspects techniques.
Mais cette discussion a été compliquée par l’émergence de nouvelles demandes des deux côtés de la table, notamment celles liées aux questions environnementales européennes.
Le Mercosur tiendra son sommet semestriel les 6 et 7 décembre à Rio de Janeiro et espérait annoncer à ces dates la conclusion positive des négociations avec l’UE, ce qui semble être reporté.
La semaine prochaine, lors du sommet du Mercosur, le Brésil cédera la présidence tournante du bloc au Paraguay, pays qui a déclaré que les négociations avec le bloc européen ne seraient pas une priorité pendant son mandat.