L’USP Observatory veut des mesures structurelles pour la côte nord

São Paulo – Les spécialistes de l’Observatoire des déménagements appellent à des mesures structurelles pour la défense des habitants des zones à risque de la côte nord de São Paulo. En d’autres termes, un ensemble d’actions coordonnées entre les entités fédératives, qui articule des politiques d’aide prioritaire et subventionnée aux habitants à faible revenu des communes concernées. En outre, des actions de prévention et d’atténuation des risques.

L’Observatoire des expulsions est né de l’union de chercheurs du LabCidades, de l’Université de São Paulo (USP) et de l’Université fédérale d’ABC (UFABC), dans le but de suivre les processus d’expulsion collective dans différentes régions métropolitaines du pays.

Pour l’entité, la solution à la situation après les glissements de terrain causés par les pluies de la semaine dernière sur la côte nord de São Paulo va plus loin. Selon les chercheurs, cela nécessite de la transparence et un plan pour définir les interventions, avec la participation de la communauté touchée par les glissements de terrain dus aux fortes pluies entre samedi et dimanche derniers.

Jusqu’à présent, 54 décès ont été confirmés. Au moins 2 000 ont perdu leur maison. Mercredi (22), le juge de Caraguatatuba a accordé une injonction autorisant l’évacuation préventive et provisoire des personnes dans les lieux à risque.

La mesure, avec l’approbation du ministère public, a été prise en raison de la possibilité de nouveaux glissements de terrain et sous prétexte de sauver des vies. La décision stipule également que les familles sans abri seront hébergées dans des logements temporaires gérés par le Secrétariat au développement économique et social de São Sebastião.

En outre, il détermine que les forces de défense civile et de sécurité peuvent agir à Boiçucanga, Juqueçaba, Cambury, Barra do Sahy, Maresias, Paúba, Toque Toque Pequeno, Barra do Una, Barequeçaba, Varadouro, Itatinga, Olaria, Topolândia, Morro do Shelter , Enseada et Jaraguá. En plus d’autres endroits où les risques sont identifiés par la suite.

Le retrait obligatoire sur la côte nord est insuffisant

L’inquiétude des spécialistes est que les actions des autorités étatiques et locales se résument à un éloignement forcé dans les endroits les plus touchés de la côte nord. « L’évacuation seule, sans mesures à court, moyen et long terme qui débouchent sur une solution de logement adéquate et sûre, finit par répéter le cycle d’occupations des zones écologiquement sensibles. Rien qu’à Vila Sahy, la zone où se sont produites les plus grandes tragédies, vivaient 2 500 personnes, selon le recensement démographique de 2010. Si cette population est supprimée, où vivront-elles ? ( labCidade), de la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme (FAU/USP).

L’Observatoire a croisé les données de 2014 de l’Institut géologique (IG) sur les zones identifiées comme à risque avec le recensement démographique de 2010. Les données obsolètes, mais les plus actuelles parmi celles disponibles, ont montré qu’environ 14 000 personnes vivent dans ou dans les environs immédiats de la zones délimitées comme étant à risque. Dans ce groupe se trouvent les deux mille personnes sans abri depuis dimanche dernier (19).

« La mesure temporaire est insuffisante pour interrompre le cycle des expulsions qui pousse les plus pauvres vers des situations de logement de plus en plus précaires. L’urgence doit être garantie, mais cela n’empêche pas la justice d’accuser l’État de sa responsabilité dans la politique de laisser mourir », indique un extrait de la note signée par l’architecte Raquel Rolnik, coordinatrice du LabCidade, et l’avocat Benedito Roberto Barbosa, chercheur du groupe, entre autres.

Comment sera la vie de la population déplacée ?

« Dans ce contexte, nous nous demandons : quelles familles seront supprimées ? Où seront-ils logés ? Pour combien de temps? Sous quelles conditions? Il faut aussi s’interroger sur ce que sera la vie des évacués, en exigeant non seulement des politiques de logement, mais de maintien en vie », déclarent les spécialistes.

Les experts soulignent que «l’évacuation» est une mesure provisoire et momentanée. Il s’agit du besoin le plus immédiat de partir en période de fortes pluies pour éviter d’autres décès. Et ce « retrait », c’est le retrait définitif du lieu.

« Les expulsions ne devraient avoir lieu que sur la base de rapports et de plans d’atténuation et de prévention des risques qui définissent de manière très concrète si les familles peuvent rentrer et dans quelles conditions. S’ils ne le peuvent pas, il est fondamental qu’un service de logement définitif soit proposé, afin de ne pas répéter le cycle des nouvelles occupations », soulignent-ils.

Ce n’est pas la faute de la pluie, ni des pauvres familles

« Arrêter la machine à tragédies nécessite des actions qui vont au-delà des urgences et des politiques réactives. Il faut aussi réfléchir à des politiques à moyen et long terme. La répétition de tragédies prévisibles comme celle-ci démantèle l’idée qu’elles sont accidentelles, car elles pourraient être évitées. Ces événements ne sont pas à blâmer pour la nature ou les pluies «tueuses», malgré la crise climatique mondiale actuelle, qui renforce les événements extrêmes tels que celui qui s’est produit. Pas plus que les familles les plus pauvres poussées dans des situations territoriales où elles doivent vivre avec la précarité foncière et le risque socio-environnemental. Ce sont des catastrophes socialement construites, c’est-à-dire des catastrophes non naturelles, qu’il faut éviter et atténuer, ce qui ne se fera pas sans rompre avec ce modèle urbain et de gestion territoriale », estiment les spécialistes.

La zone la plus durement touchée de la côte nord, Barra do Sahy, à São Sebastião, est occupée par des résidences d’été et des copropriétés pour les familles aux revenus plus élevés du côté de la plage. Beaucoup de ces constructions sont d’ailleurs en situation irrégulière d’un point de vue environnemental, avec des procès qui traînent devant les tribunaux depuis des décennies, selon l’Observatoire.

De l’autre côté de l’autoroute Rio-Santos, se trouvent les territoires populaires, sans urbanisation ni infrastructure préalable. Exactement combien d’autres territoires populaires du pays se sont reproduits.

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Rédacteur : Cida de Oliveira