Paquet gouvernemental de «simplification du travail» reçu avec prudence

São Paulo – Mercredi dernier (10), le gouvernement a promulgué le décret 10854, avec l’objectif annoncé de simplifier la législation du travail. Après consultations publiques, un millier de décrets, ordonnances et instructions normatives ont été condensés en 15 normes. Les thèmes du paquet travail vont de la carte de travail à l’apprentissage professionnel, en passant par le programme alimentaire, l’enregistrement syndical et l’inspection, entre autres.

« Dans une analyse préliminaire, sans entrer dans le mérite et la pratique de l’exécution de ces normes, l’intention de réduire la bureaucratie est louable, car elle représente une réalisation formelle pour tous les opérateurs juridiques, entreprises, syndicats et travailleurs », commente l’avocat Zilmara Alencar , de l’assistance technique de la Direction intersyndicale de l’assistance parlementaire (Diap). Mais, souligne-t-il, « seul le quotidien pourra nous dire la portée de ces normes ».

Analyse du décret

Dans une note technique – préliminaire, souligne-t-il –, le conseiller législatif du Sénat Luiz Alberto dos Santos, également de Diap, observe qu’« il n’y a pas de problèmes d’illégalité ou d’atteinte aux droits des travailleurs, malgré l’orientation générale du décret et sa « consolidation », ou dans le sens de faciliter l’activité économique ». Il ajoute : « L’examen le plus complet dépendra de l’appréciation d’autres actes infra-légaux, qui, par définition, ne peuvent pas envahir la réserve légale, créant des obligations ou restreignant les droits du travail.

Le président de l’Association nationale des magistrats de la justice du travail (Anamatra), Luiz Colussi, parmi d’autres directeurs de l’entité, a assisté à la cérémonie de lancement du soi-disant cadre réglementaire du travail infralegal, au Palácio do Planalto. Comme Diap, il est resté prudent sur les changements, même s’il a exprimé la crainte d’une nouvelle précarité des droits. « Désormais, avec la disponibilité des textes, Anamatra évaluera leur contenu, ainsi que l’ampleur de la consolidation annoncée par le ministère du Travail et de la Prévoyance.

billet et horloge

L’un des principaux changements concerne l’utilisation des bons d’alimentation. Selon le gouvernement, l’objectif est d’« ouvrir » le marché, qui serait concentré sur quelques entreprises. Ainsi, par exemple, à partir de 2023, le ticket pourra être utilisé dans tout établissement recevant ce type de paiement, et pas seulement dans ceux accrédités auprès d’une enseigne spécifique.

Un autre élément fait référence à l’horloge. Selon le décret, les entreprises pourront opter pour de nouvelles technologies de contrôle, telles que la reconnaissance faciale ou numérique et via le téléphone portable, entre autres. Dans ce cas, la modification est facultative.

La « réforme » du travail, mise en œuvre par la loi 13 467, s’est achevée quatre ans sans les « millions » d’emplois annoncés. Le taux de chômage moyen n’a pas augmenté ces derniers mois en raison de la croissance de l’informalité.