Petro a déclaré en Espagne que les sanctions amenaient la pauvreté au Venezuela

Le président colombien, Gustavo Petro, a estimé ce vendredi que les sanctions de la communauté internationale contre le Venezuela ont conduit à la pauvreté dans le pays, où la société est passée « de bien vivre à ne pas avoir d’assiette de nourriture ».

Le président s’est ainsi exprimé lors d’un petit-déjeuner informatif organisé par le Forum Nueva Economía en Espagne, où il clôt aujourd’hui sa première visite d’État depuis son entrée en fonction en août dernier.

Le président colombien, qui a été présenté lors de ce petit-déjeuner par la deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre du Travail, Yolanda Díaz, a fait référence à la situation actuelle dans son pays voisin ainsi qu’à la conférence internationale que la Colombie a accueillie la semaine dernière pour tenter de une solution politique au problème.

Petro a rappelé que la Colombie et le Venezuela « sont pratiquement le même peuple » et que les sanctions contre le gouvernement de Nicolás Maduro « ont enseigné une leçon » que c’est le peuple qui a subi les pires conséquences.

« Ils vivaient bien, ils avaient accès au meilleur whisky du monde, ce qui est une façon de vivre savoureuse », a ironisé le président, qui a estimé que le blocus sur l’achat de pétrole vénézuélien avait changé la donne.

Selon lui, la société est passée « de bien vivre à ne pas avoir d’assiette de nourriture », ce qui a entraîné un « exode » de citoyens vénézuéliens que la Colombie « accueille en premier lieu ».

« Trois millions de personnes, on ne sait pas encore si c’est ce nombre, les gens partent non pas parce qu’ils n’aiment pas Maduro mais à cause de la pauvreté », a-t-il estimé.

Après le petit-déjeuner, Petro se rendra cet après-midi à Salamanque (nord) où il recevra une décoration de l’Université de cette ville et demain il se rendra au Portugal, où il restera jusqu’à dimanche.

Lors de la visite d’Etat en Espagne, le président a gardé un emploi du temps chargé. Il a été reçu par le roi Felipe VI, a rencontré son homologue espagnol, Pedro Sánchez, et s’est adressé au Sénat et au Congrès des députés lors d’une session conjointe.