Petro propose à Israël de créer une commission de paix pour arrêter la guerre à Gaza

Le président colombien, Gustavo Petro, a invité aujourd’hui Israël à créer une commission de paix pour parvenir à une solution pacifique au conflit entre ce pays et la Palestine, qui s’est aggravé ces derniers mois.

Dans une lettre adressée au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président Petro a indiqué que cette commission serait composée de représentants de différents pays.

Je considère qu’il est prioritaire d’avancer rapidement « vers une cessation immédiate des hostilités et d’entamer des négociations pour la libération de tous les otages », a déclaré le chef de l’Etat en réponse au Premier ministre qui lui avait récemment demandé d’intercéder en ce sens.

« De même, je propose que nous avancions dans la création d’une Commission de paix composée de différents pays pour garantir ces libérations et atteindre l’objectif plus large de mettre fin à la violence déclenchée entre Israël et la Palestine », a souligné le dirigeant du pays sud-américain.

Il a souligné que la Colombie et son gouvernement offrent leurs bons offices pour atteindre cet objectif.

«J’ai rejeté et rejetterai vigoureusement les actes qui impliquent l’élimination de l’autre. En tant que gouvernement, nous l’avons exprimé sur notre territoire et nous le ferons partout sur la planète », a souligné Petro.

Selon lui, « verser le sang signifie parler, chercher des chemins communs, encore et encore, jusqu’à ce que le peuple soit mis à genoux, jusqu’à ce que les droits soient garantis, jusqu’à ce que la paix soit une réalité ».

Il a assuré que « au milieu de cette violence insensée et dépravée qui gangrène nos pays, la seule voie possible doit être de parvenir à un accord de paix pour préserver la vie ».

Il a réitéré que la Colombie promeut la paix et le respect du droit international et qu’elle ne ménagera aucun effort pour faire de la paix une réalité sur la planète.

Petro a critiqué la réponse armée d’Israël dans la bande de Gaza après l’attaque du Hamas le 7 octobre, sans pour autant justifier l’action du groupe palestinien radical.

Il a rappelé que dans son dernier discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, il avait déclaré qu' »il fallait mettre fin à la guerre pour avoir le temps de se sauver » et avait proposé de tenir deux conférences de paix : l’une sur l’Ukraine et l’autre sur la Palestine.

Après plus de 115 jours de bombardements, de massacres et de siège, les forces israéliennes ont tué plus de 26 630 Palestiniens à Gaza et 65 387 autres ont été blessés.