PGR appelle à une enquête sur les méfaits de Bolsonaro avec Covaxin

São Paulo – Le bureau du procureur général (PGR) a demandé l’ouverture d’une enquête pour enquêter sur les tergiversations du président Jair Bolsonaro dans l’achat du vaccin indien Covaxin. La demande a été transmise par le procureur général adjoint de la République, Humberto Jacques de Medeiros, ce vendredi (2), à la Cour suprême (STF).

Hier soir (1er), la ministre STF Rosa Weber a réclamé une position du PGR sur l’actualité criminelle présentée par les sénateurs Randolfe Rodrigues (Rede-AP), Fabiano Contarato (Rede-ES) et Jorge Kajuru (Podemos-GO) à la Suprême Cour, demandant une enquête sur les faits établis par le CPI de Covid. L’enquête est basée sur la plainte du député fédéral Luis Miranda (DEM-DF) et a donné à son frère, le serveur du ministère de la Santé Luis Ricardo Miranda, des irrégularités dans l’achat de Covaxin.

Ils disent avoir prévenu Bolsonaro, lors d’une réunion le 20 mars, de soupçons, mais ils ont été ignorés par le président. L’enquête cherchera à déterminer si Bolsonaro a tergiversé face à la plainte. En d’autres termes, il n’a pas pris les mesures appropriées.

Dans la demande adressée au STF, le procureur adjoint veut savoir si Bolsonaro n’était en fait qu’une tergiversation et si le crime a été commis pour satisfaire un intérêt personnel. Le bureau du procureur, qui a pris le temps d’agir, a fait valoir qu’il attendrait la conclusion du CPI, mais Rosa Weber a déclaré que l’enquête de la commission n’entrave pas les actions du ministère public fédéral (MPF). Et il a ajouté que le PGR « s’est acquitté de son rôle constitutionnel ».

Action contre Pazuello

Aux premières heures de ce vendredi, le ministère public fédéral a envoyé un procès contre l’ancien ministre de la Santé Eduardo Pazuello au Tribunal fédéral pour improbabilité administrative. L’action qualifie les actions de Pazuello de « nuisibles à la lutte contre la pandémie de Covid dans le pays » et cite le ralentissement de l’achat de vaccins et l’adoption du soi-disant « traitement précoce » avec des médicaments inefficaces.

L’action du MPF prétend que l’administration de Pazuello a causé une perte de 122 millions de reais aux caisses publiques et lui demande de rembourser le montant. Après la plainte, il appartiendra au Tribunal fédéral de décider si Pazuello deviendra le défendeur dans l’affaire.

L’action est signée par huit procureurs de la République. « L’omission et la négligence de l’ancien ministre de la Santé dans le traitement des négociations vaccinales ont coûté cher à la société (qui subit les effets sociaux d’une économie en crise et sans perspective de réaction), à la santé de la population (qui souffre d’une taux de morbidité et de mortalité par covid-19) et à SUS (dont les lits de soins intensifs pour adultes Covid, seulement au premier semestre 2020, ont coûté 42 millions de R$/jour ou 1,27 milliard de R$/mois) », déclarent-ils dans l’action .