La crise chez Icetex a sonné l'alarme dans le secteur éducatif, car plus de 200 000 jeunes étudiants universitaires pourraient se retrouver sans ressources pour poursuivre leurs études.
Face à ce problème, Le Congrès de la République a convoqué un débat de contrôle politique le 3 décembreà 8 heures du matin, où apparaîtront le président d'Icetex, Álvaro Urquijo, et des représentants des ministères de l'Éducation et des Finances.
La convocation, dirigée par le représentant Hernando González, président de la Commission VI de la Chambre, cherche à clarifier la gestion des ressources de l'entité chargée de promouvoir l'enseignement supérieur en Colombie.
Les questions tournent autour de la gestion financière d'Icetex, qui reçoit des ressources publiques provenant des impôts colombiens. Selon González, l'incertitude à laquelle sont confrontés les étudiants en raison du manque de garantie de poursuivre leurs études est sans précédent dans l'histoire de l'entité. Il a souligné que les jeunes des universités publiques et privées, en particulier ceux des secteurs vulnérables, dépendent de ces crédits pour réaliser leur rêve d'obtenir un diplôme professionnel.
Parmi les personnes convoquées au débat figure également Dinorah Abadía, qui dirigeait Icetex par intérim depuis 10 mois, après le départ de Mauricio Toro. Avec elle, le ministre des Finances, Ricardo Bonilla, et le ministre de l'Éducation, José Daniel Rojas, doivent répondre à un questionnaire détaillé sur l'avenir du financement de l'éducation. Ce débat devient plus pertinent à l'heure où il est proposé de transformer Icetex en banquece qui remet en cause son rôle de promoteur de l’accès à l’enseignement supérieur.
Bien qu'Icetex ait publié une déclaration garantissant qu'elle fournirait un soutien financier aux étudiants ayant les crédits en cours pour le premier semestre 2025, l'incertitude persiste, en particulier pour ceux qui sont sur le point d'obtenir leur diplôme.
Sans paiement pour les semestres accomplis, des centaines de jeunes pourraient se retrouver sans possibilité de terminer leurs études et d’obtenir leur diplôme. Cette situation souligne l’urgence de trouver des solutions immédiates pour garantir l’accès et la continuité à l’enseignement supérieur.