Randolfe déclenche STF contre la campagne anti-vaccination du gouvernement Bolsonaro

São Paulo – Le sénateur Randolfe Rodrigues (Rede-AP) a appelé la Cour suprême fédérale (STF) ce vendredi (28) pour arrêter une nouvelle campagne anti-vaccination du gouvernement fédéral. Il rappelle que les publications des ministères doivent mettre l’accent sur la sécurité et l’efficacité des vaccins, mais pas l’inverse. En outre, ils devraient défendre, selon le sénateur, la vaccination obligatoire des enfants et des adolescents. Selon le parlementaire, la justice devrait destituer les responsables gouvernementaux qui insistent pour diffuser de fausses informations contre les vaccins et leur infliger une amende. Ils doivent encore répondre administrativement, civilement et pénalement.

Mercredi (26), le ministère de la Santé a de nouveau suggéré que les parents ou tuteurs « demandent la recommandation préalable d’un médecin avant la vaccination » pour les enfants entre 5 et 11 ans. Pour Randolfe, l’attitude démontre que « la rage meurtrière de Bolsonaro et Queiroga (ministre de la Santé) continue ».

«Même avec des milliers d’enfants admis aux soins intensifs à la suite du covid-19, ils insistent pour décourager la vaccination. Encore une fois, on ira à la STF ! », a tweeté la sénatrice.

La semaine dernière, le ministère de la Femme, de la Famille et des Droits humains a également publié une note contre l’adoption du passeport vaccinal. Elle s’oppose également à la vaccination obligatoire des enfants contre le covid. Le ministre Damares Alves a approuvé la note. En fait, il l’a même envoyé aux ministères de l’Economie et du Travail, selon les informations du journal Folha de S. Paulo.

fausse déclaration

Selon le ministère contrôlé par Damares Alves, l’exigence d’une preuve de vaccination serait une « violation des droits humains et fondamentaux ». En ce sens, le ministère a mis à disposition le Dial 100 afin que les groupes anti-vaccination puissent signaler des cas présumés de « discrimination ». Le service sert à recevoir les plaintes pour violation des droits des enfants et des adolescents, des personnes âgées, des personnes handicapées, de la population LGBT, de la population sans abri, entre autres.

D’autre part, le document soutient également que les familles devraient avoir « l’autonomie » pour décider du vaccin infantile contre le covid-19. « Tant qu’il n’est pas inclus dans le programme national de vaccination, ou dans le calendrier de vaccination de base de l’enfant, il ne sera pas obligatoire, et les parents ou tuteurs ont une autonomie sur la décision de l’appliquer ou non à leurs enfants ou tuteurs » , dit la note.

Nouvel IPC

Face aux actions et omissions du gouvernement Bolsonaro, Randolfe a déposé une requête au début du mois demandant l’installation d’un nouveau CPI Covid au Sénat. Il veut enquêter sur les décisions du gouvernement Bolsonaro prises à partir de novembre dernier, après la fin des travaux du précédent CPI. En ce sens, parmi les raisons alléguées figurent le retard de la vaccination des enfants et les déclarations successives des responsables gouvernementaux contre la vaccination.


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