Semaine de l’art moderne avec toute la pompe de ses cent ans – Jornal da USP

Le débat sur le modernisme est l’affaire des médias, des circuits académiques et des lieux d’exposition

Par Leïla Kiyomura

« Les dattes, comme l’a dit Alfredo Bosi, sont la partie émergée des icebergs. Ils fonctionnent comme un déclencheur pour nous de repenser ce qui n’est pas révélé par les preuves », commente la professeure et artiste Giselle Beiguelman dans sa chronique écouter des images sur Rádio USP (cliquez et écoutez le lecteur ci-dessus). « Le débat sur la Semaine du 22 a envahi les médias, les circuits académiques et les espaces d’exposition avec tout le faste que seul un centenaire est capable d’accorder à une date.

Dans cette perspective, Giselle, l’artiste Bruno Moreschi et le programmeur Bernardo Fontes ont développé le projet (De) Collections composites [(De)Composite Collections], organisée dans le cadre de la résidence intelligent.museum, promue par le Deutsche Museum et le musée ZKM (Center for Art and Media, Karlsruhe). Et surtout, ce travail international a pour point de départ les collections de deux importants musées brésiliens de l’Université de São Paulo : le Museu Paulista (MP-USP) et le Musée d’art contemporain (MAC-USP).

« Nous avons suivi la ligne des études postcoloniales, coupant les deux collections selon quelques thèmes récurrents dans la peinture historique et le modernisme brésilien : les indigènes, les blancs en général, les célébrités de l’époque et la nature tropicale », explique Giselle. «Grâce aux techniques d’apprentissage automatique, nous avons pu voir des continuités allant du corps masculin noir à moitié nu, toujours associé au travail manuel, aux peuples autochtones dépeints comme des entités génériques, sans caractéristiques particulières. Les changements les plus évidents ont eu lieu dans la figuration des femmes blanches. Alors que la peinture d’histoire se concentre exclusivement sur leurs visages, la peinture moderne met l’accent sur le corps de la femme. Cependant, ce corps féminin est toujours compris d’un point de vue misogyne, mettant l’accent sur les seins et le ventre, signes directement liés à la maternité et une approche traditionnelle du rôle social de la femme. En ce qui concerne les femmes noires, le stéréotype de l’esclave sexuelle est dominant.

Le projet (De)Composite Collections est présenté au ZKM dans le cadre de l’exposition BioMedien: The Age of Media with Life-like Behavior jusqu’au 28 août.

Il est visible sur le lien :

https//zkm.de/en/exhibition/2021/12/biomedien


écouter des images
La colonne écouter des imagesavec le professeur Gisele Beiguelman, est diffusé tous les lundis à 8h00 sur Rádio USP (São Paulo 93.7 FM; Ribeirão Preto 107.9 FM) et également sur Youtube, produit par Jornal da USP et TV USP.

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